Bilan du tour du monde. – Réponse

La rentrée approche et le train pour la France part dans quelques heures. Nous nous excusons platement d’avoir mis autant de temps à poster cette réponse, (aux questions posées par nos camarades de classe) mais nous voulions le poster avant le retour, c’est chose faite.

Avez-vous aimé voyager ?

Athéna : Pour ma part, oui. Quand je repense à certains moments j’ai envie d’y être à nouveau, et c’était vraiment bien de quitter un an la vie quotidienne pour découvrir celle des autres. Après, je doute que j’ai envie de recommencer. Pourquoi ? Cette réponse sera dans d’autres questions.

Indira : Oui ! Dans tous les coins du monde, chaque endroit est différent et on ne s’en lasse pas. Alors continuer à découvrir ça ne l’est pas moins ! La seule chose qui me donne envie de rentrer c’est de penser à mon quotidien en France, alors que c’est bête parce qu’on le reverra forcément, contrairement à ce voyage…

Qu’est-ce qui vous le plus marquées ?

Athéna : Les rencontres avec certaines personnes de notre âge, comme en Inde ou au Chili. Mais aussi certains endroits qui nous donnent l’impression d’être encore un rêve. Moi, j’ai vraiment adoré le désert d’Atacama au Chili ou la région de Darjeeling en Inde. Mais pour les paysages, c’est la Bolivie qui me marquera le plus.

Indira : Les rencontres aussi. Mais le contact avec les animaux m’a aussi beaucoup touchée ! Il n’y a pas une chose spécialement, en fait, ce serait plutôt par thèmes, ce que j’ai préféré, par exemple en terme de Paysages ce serait plutôt la Bolivie, pour les Animaux, l’Australie ou le Mexique, …

Quelles rencontres vous ont le plus marquées ?

Athéna & Indira : En Inde, donc, on a rencontré, Neetu qui avait exactement notre âge. Elle était très sympa et toujours très attachée à l’école. D’ailleurs, on était étonnées de constater qu’elle parlait très bien anglais, alors qu’elle habitait dans un tout petit village perdu. Mais on a d’ailleurs bien pu converser et on a même appris quelques phrases d’indien, tandis qu’elle en apprenait de français.

Et il y avait aussi Marialegria. Fille d’une ancienne amie de maman, et directement on s’est déjà très bien entendues, un très beau souvenir ! Elle habitait elle aussi dans un petit village, juste à côté de San Pedro, la ville touristique du désert d’Atacama.

Quels pays avez-vous le plus/ le moins aimé et pourquoi ?

Athéna : Pour faire général, je dirais que j’ai préféré le Brésil pour son activité constante, ses couleurs, la beauté de ses paysages, ou même les brésiliens très sympas. On n’y est restés que trois semaines et on a un peu couru pour y être au moment du carnaval mais c’était tout de même génial. Celui que j’ai le moins aimé serait étrangement l’Indonésie. Parce qu’on a certes eu la chance d’y visiter trois volcans très étonnants et une très bonne amie venue nous rejoindre mais je m’y suis moins plu que dans les autres pays et j’y ai trouvé les gens moins sympas.

Indira : En fait, il n’y a pas de pays que j’ai le moins aimé. Par contre je pense avoir préféré le Brésil ou le Mexique, ils sont tous deux des pays très « Fêtes », bien sûr il y avait l’Inde aussi sur ce point-là. Mais le Mexique par exemple a été le pays où j’ai eu le contact avec des dauphins et ça restera un très beau souvenir !

Qu’avez-vous appris durant ce long voyage ?

Athéna : A vivre comme les gens du pays, parce que contrairement à beaucoup d’autres touristes, on a un maximum cherché les plats et restaurants locaux. On allait souvent dans des « Home-stay » pour connaître leur mode de vie. A vivre en famille aussi, parce qu’on appréhendait beaucoup cette facette du voyage et être 24/h ensembles nous faisait un peu peur. Sinon, on a beaucoup appris sur les cultures du monde, les anciennes civilisations comme les Incas, les Mayas, Tiwanaku ou l’histoire du Cambodge aussi.

Indira : J’ai beaucoup appris ! D’abord, j’ai appris un peu les diverses variétés du monde, leur façon de vivre quand on a pas beaucoup d’argent… J’ai appris à mieux vivre en famille, parce qu’a force d’être tout le temps ensemble, on est fatigués ! Je me suis habituée à la chaleur constante durant notre voyage, à discuter avec les gens par le biais de nombreuses langues, même celles que je ne maîtrise pas !

Quel moment vous a le plus marquées ? Pourquoi ?

Athéna : En fait je ne sais pas trop, il y en a de toutes sortes je dirais. Mais en éliminant je pense que ça a été Darjeeling pour moi. Cueillir les feuilles de thé et monter à bord du train de Darjeeling. C’était vraiment sympa !

Indira : Peut-être les animaux que j’ai pu voir tout le long du voyage, les dauphins, les éléphants, les singes, les vaches d’inde, les kangourous… Ou alors le désert d’Atacama avec ses magnifiques volcans et paysages, ses bains thermaux !

Quel a été votre moyen de transport préféré ?

Athéna & Indira : L’avion ? Le bus de nuit, on a aussi tous adoré au départ, mais dormir plié en deux et en même temps poser un œil sur notre sac était vraiment fatiguant. Surtout quand on restait ensuite toute la journée dans la chambre d’hôtel. Mais oui, si ce n’est pas l’avion, le bus a tout de même été longtemps notre préféré puisque c’était aussi celui des locaux.

Votre pays préféré ?

Athéna : Le Brésil, et je vous renvoie donc à la quatrième question pour savoir pourquoi.

Indira : Moi je ne sais vraiment pas… Il y en a plein !

Votre découverte culinaire préférée ?

Athéna : Les nans (prononcés nannes), des sortes de galettes indiennes de pains beurrées. C’est un peu repoussant quand on en parle de cette manière mais c’était vraiment un super accompagnement de plat. Sinon, pour donner un vrai plat, je dirais peut-être le lomo saltado. C’est une viande découpée en morceau mélangée à des oignons, des tomates (cuites), du riz et des pommes de terre, et c’est typique du Pérou.

Indira : Les momos en Inde ! Ce sont des sortes de raviolis avec une farce très bonne ! Ou le sticky-dates, en Australie, un gâteau aux dates, c’est une spécialité. Ou encore le Lomo saltado…

Les plats que vous avez le moins aimés ?

Athéna : Il y en a sûrement beaucoup mais là tout de suite il y a surtout l’anticucho qui me vient à l’esprit. En fait c’est une brochette de cœurs cuits de bœufs, et le goût de m’a pas trop plu.

Indira : Heu… je ne sais pas. Parce que moi j’ai bien aimé l’anticucho et aucun autres ne me viennent à l’esprit.

Quelle nourriture française vous a le plus manqué ?

Athéna : Pour moi, c’est le fromage, je vous aurai bien dit le tarama aussi mais il paraît que c’est grec. Le seul fromage qu’on pouvait trouver était celui des hamburgers. Et je pense que je serai bien contente de retrouver cette facette-là de la nourriture.

Indira : Je pense que c’est le gâteau aux framboises que je mange chez mes grands-parents ! Et oui j’adore les framboises… Mais sûrement aussi la raclette, la fondue de savoyarde, le bœuf bourguignon et le pot-au-feu !

Qu’est-ce qui vous a le plus manqué dans cette aventure ?

Athéna : Bizarrement, je vais répondre le collège parce que le Cned était loin d’être marrant et que je préfère travailler à Travail plutôt que toute la journée sur une feuille un peu déprimante du Cned. Mais aussi les amis, les gens, autres que les locaux et sa propre famille.

Indira : Holala, le collège ! Et moi je ne trouve pas ça bizarre ! Avoir de vrais professeurs en face de soit c’est toujours mieux quand on ne comprend pas, et c’est le point négatif du Cned. Mais aussi parce qu’on y voit tous les jours nos camarades,

Qu’est-ce qui vous manquera le plus, une fois rentrées ?

Athéna : Sûrement cette sensation de changer de pays comme on change de vêtements, de découvrir des choses, des animaux qu’on ne trouve pas en France. Sinon je ne vois vraiment pas.

Indira : L’envie de découvrir, le sentiment de se dire que demain on ira dans un nouvel endroit, alors qu’à Bagnolet on fait toujours le même trajet chaque jour pour aller au collège.

Avec quel(s) sentiment(s) envisagez-vous votre retour ?

Athéna : On commence vraiment à être impatients et je pense qu’on sera tous très contents de revenir en France, retrouver nos habitudes, etc… Retrouver nos amis aussi, on en sera ravis ! Même si je pense qu’au bout de quelques semaines, on aura tous très envie de revivre certains moments du voyage.

Indira : J’appréhende. Je suis excitée parce que ça fait un an d’absence et c’est long. Mais le voyage était tellement époustouflant que j’ai peur de trouver rapidement Bagnolet trop fade.

Quel(s) objets (souvenirs) avez-vous ramené(s) de voyage? Auriez-vous aimé ramener?

Athéna & Indira : Quelques vêtements, des cadeaux, des boucles d’oreilles aussi, des tissus pour les parents, des arcs de Bolivie, des babioles qu’on trouvait jolies. Bien que dans l’ensemble, on faisait aussi attention à ne pas trop nous charger, parce qu’on avait beau nous limiter, nos sacs devenaient de plus en plus lourds.

A un moment, avez-vous songé à arrêter le tour du monde ?

Athéna : Oui, très souvent. Dès qu’un rien nous énervait, on rêvait de la facilité des choses en France. Et surtout vers la fin, on sait qu’on rentrera dans une semaine et on n’a qu’une envie, c’est de précipiter le retour.

Indira : Quand on était de mauvaise humeur, ça nous arrivait oui, mais jamais réellement.

Avez-vous progressé en anglais ?

Athéna & Indira : Oui, on nous le répète souvent. On a beaucoup progressé, appris quelques mots de tous les jours. En Inde, vraiment beaucoup, ils ont un accent tellement prononcé qu’on a bien progressé dans la compréhension de la langue. Et puis aux États-Unis aussi, en dix jours, on a directement senti le changement dans notre anglais.

Est-ce que vous n’hésiteriez pas à refaire ce voyage ?

Athéna : Si, enfin pour moi, je ne recommencerai pas. C’était génial, mais déjà je ne sais pas si on arrivera à faire aussi bien que cette année, même en allant dans d’autres pays. Mais peut-être que je dis ça parce que, arrivée à la fin, je suis pressée de rentrer.

Indira : Pas le même, mais peut-être les continents qu’on a pas fait ! Si c’était à refaire, je ne sais vraiment pas ce que je dirais, mais ce n’est pas impossible que je dise oui !

Voulez-vous encore voyager ?

Athéna : Oui, et surtout dans les pays que l’on n’a pas pu visiter, mais pour deux semaines, dix jours, peut-être un mois, mais pas plus. Quoique retourner au Brésil me tenterait bien, ou même en Inde, aussi.

Indira : Bien sûr ! Pour deux mois, pendant l’été, ou pour un mois, des petits voyages dans d’autres pays !

Allez-vous rester en contact avec des personnes rencontrées ?

Athéna & Indira : Oui, j’espère. On a le moyen de nous recontacter en tout cas, maintenant, j’espère qu’on continuera à discuter encore longtemps. Et puis même avec d’autres gens qui faisaient le tour du monde, aussi, on a le projet de se revoir en France.

Quel(s) sont les préjugés vis à vis de la France et des Français avez-vous relevés dans les pays que vous avez traversés ?

Athéna : Je n’en ai pas trop remarqué, mais après il y a toujours le cliché d’aller à Paris, ça fait beaucoup rêver. Enfin honnêtement je n’y ai pas trop fait attention.

Indira : Les gens rêvent beaucoup de Paris et ses quartiers touristiques. La tour Eiffel. Pour les français, ils ne disent pas du mal d’eux, ils sont persuadés que leur pays est magnifiques alors on n’a pas trop entendu de préjugés sur ses habitants !

Le patrimoine mondial

Les lieux inscrits sur la liste du patrimoine mondial ont été étudiés et retenus par l’UNESCO. Ils sont d’une beauté ou d’une architecture incroyable et extraordinaire. Si l’UNESCO les protège et les défend de toutes tentations de dégradation c’est pour que les Hommes puissent préserver ces endroits sur cette terre,  qui compteront à jamais dans leur histoire.

Pour faire partie du patrimoine mondial, les lieux doivent respecter au moins un des dix critères établis par la Convention du patrimoine mondial. Dans ces critères, on compte principalement le fait de témoigner d’une civilisation et d’établissements de traditions humaines qui soient représentatifs d’une culture. On compte également les lieux témoignant de l’évolution de la nature ; des animaux et des plantes, mais aussi ceux qui sont issus d’une architecture stratégique et admirable, magnifique et extraordinaire. Peuvent faire à leur tour partie du patrimoine mondial les lieux abritant et préservant des espèces menacées et en voie de disparition, puisque l’UNESCO se doit de protéger la terre et ses merveilles naturelles y vivant.

Durant notre voyage, nous avons pu en voir un bon paquet. En Inde, Agra et son fort rouge réputé pour son architecture, sa grandeur grandiose sans pour autant négliger la beauté des lieux. Le Taj Mahal connu pour la beauté de ses murs incrustés de pierres précieuses et son architecture symétrique remarquable, sans oublier son histoire mythique. Les multiples temples de Kadjuraho qui trônent dans des jardins entretenus. Les représentations diverses de l’amour les rendent uniques. Le chemin de fer de Darjeeling parce qu’il traverse des paysages d’altitude exceptionnels pendant la longue durée de 3 heures, pour 24 km.

 

Au cambodge, nous avons inévitablement visité les temples d’Angkor qui sont protégés par l’UNESCO pour la beauté de leur architecture et les différentes sculptures qui sont incrustées dans leur murs. L’art Khmer d’Angkor ayant influencé une très grande partie du pays est également reconnu pour ce talent.

Disposé en forme de lotus, l‘ensemble de Borobudur en Indonésie représente parfaitement l’art et la matérialisation des croyances indonésiennes puisque la fleur de lotus est celle sacrée de Bouddha. Sa pyramide à niveau a également fait pencher le choix de l’UNESCO dans la balance.

En Australie, nous avons pu traverser une partie de la région des montagnes bleues réputée pour sa grande étendue d’Eucalyptus et également pour sa flore majestueuse qui fait de la région un bien important du patrimoine mondial. De retour à Sydney, il nous fallut absolument apercevoir pour le moins, son opéra, classé au patrimoine mondial pour son architecture incroyable et représentative de l’imagination concrétisée du XXème siècle.

Au Chili, c’est le centre historique de la deuxième ville de ce pays : Valparaiso ou Valpo pour les intimes qui est compté parmi les lieux du patrimoine mondial. En effet la beauté urbaine colorée de ce quartier le révèle être un bien de l’UNESCO. Les milliers de maisonnettes montées et dressés le long de plusieurs collines accentuent davantage la beauté du lieu.

En Argentine, nous sommes allés dans le parc national d’Iguazu.  Il est dit bien de l’UNESCO pour sa biodiversité de plantes, d’oiseaux, de mammifères marins et terrestres et d’invertébrés incalculables. Mais également pour ses impressionnantes chutes d’eau très nombreuses qui sont les plus grandes, les plus puissantes, et les plus grandioses du monde dans un cadre vert tout à fait remarquable par la tropicalité des plantes et la forêt en elle-même.

Au Brésil, c’est Rio de Janeiro qui fait partie du patrimoine mondial. La beauté croissante de cette ville perchée entre les montagnes et la mer fait d’elle une des plus belles villes du monde, parmi les plus grandes. Ses nombreux monuments naturels ou issus d’une construction humaine, tels que le corcoavado, ou le Christ rédempteur, le pain de sucre et sa baie très connue attirent l’admiration des voyageurs et de nombreux auteurs. Rio est une ville surprenante.

En Bolivie, premier bien que nous avons visité : la ville de Potosi. En réalité, c’est surtout la montagne qui surplombe cette ville qui en fait d’elle un bien. Les gisements gigantesques d’argent font d’elle une ville à préserver en toute priorité, d’autant plus qu’elle est classée depuis cette année sur la liste des sites en danger, à cause des exploitations minières incontrôlées. Ensuite, nous avons visité l’hispanique ville de Sucre qui regorge un centre plein d’histoire et de cultures du pays mélangées à celles importées d’Espagne. Mais la Bolivie compte un troisième bien, le dernier que nous ayons pris plaisir à visiter et à y découvrir sa riche histoire : Tiwanaku. Les ruines témoignent d’une culture et d’une civilisation andine qui y sont pour beaucoup dans le développement de la vie et de l’histoire préhispanique. Enfin, et nous l’avons appris récemment car c’est nouveau de cette année : Qhapaq Nan, le réseau de routes andins qui traverse bien des pays de l’Amérique du Sud. Il serpente entre les montagnes et offre une vue incroyablement unique témoignant du savoir-faire des Incas.

Au Pérou, deux villes que nous avons successivement visitées font partie du patrimoine mondial et ne sont autres que Arequipa et Cusco. Cette dernière ayant été sélectionnée pour son parfait témoignage de la civilisation des Incas au Pérou. Arequipa, elle, est une ville sélectionnée pour son centre culturel retraçant l’histoire du peuplement colonial contraint par la nature sauvage qui entoure Arequipa.

Enfin, il y a les points moins positifs et magnifiques que ceux décrits plus haut. En effet, le patrimoine mondial et les biens qu’il préserve ont les inconvénients de leurs avantages. Car plus le tourisme fait rage, et plus le lieu préservé, naturel et jugé comme étant une merveille de la nature se dégrade.

 

Prenons l’exemple du Macchu Picchu, un grand territoire tapis de ruines au creux d’un nid dans de hautes montagnes, de quoi vous épater grandement certes, mais pourtant les touristes et les bus y grimpant par milliers sont une menace. Une menace qui risque de provoquer très probablement son effondrement, et son équilibre dans le creux des montagnes ne sera plus. C’est en partie pour cette raison que nous avons jugé bonne et solidaire que nous ne mettrons pas les pieds au Macchu Picchu.

Mais si nous avons déjà vu bon nombre de lieux du patrimoine mondial, nous savons que le reste du Pérou et le Mexique nous en réservent d’autres. Nos apprentissages dans le monde sont en partie dus à nos visites de ces biens très instructifs et mythiques dans le monde.

Les Khmers Rouges

Avant d’arriver au Cambodge, nous n’avions jamais entendu parler des khmers, rouges ou autres.
Si nous n’entrerons pas savamment dans le détail de la couleur rouge, nous sommes maintenant capables de vous raconter un peu ce que nous avons appris sur les Khmers Rouges.

De 75 à 79, les khmers rouges envahissaient le Cambodge de manière horrifiante. Ça parait loin comme ça, mais penser que Maman avait de 4 à 8 ans, montre que cette période désolante est relativement récente. Pour ne pas attirer les armées étrangères, ils se sont débrouillés  pour éloigner le roi et faire reconnaître le pays comme une démocratie par la communauté internationale. Oh que non, ce n’est pas la ce qu’ils voulaient, mais cela leur permettait de torturer leur peuple, à l’abris des regards mondiaux. Leur but étant d’égaliser la population cambodgienne à un statut rural.

Pour accomplir leur but, ils avaient décidé de supprimer sauvagement tous les instruits, ceux qui portaient des lunettes, ceux qui parlaient une langue étrangère, les intellectuels, les lettrés et tous ces gens qui semblaient intelligents. Les khmers rouges en étaient eux mêmes mais ne supportaient pas que les soumis en soient, inquiets de les imaginer capables de lutter contre leur dictature sanglante.

A Phnom Penh, Fabrice (notre accompagnateur Tokae) nous a emmenés dans un lieu important aux yeux de cette horrible période, l’ancien camp appelé S21. On y a appris que principalement des Khmers Rouges traitres y étaient enfermés et torturés. Traître est un bien grand mot car très peu en étaient, mais dès l’instant qu’un khmer rouge juge un autre comme étant traître, même sans preuve valable, celui-ci se trouvait enfermé et n’avait après ça aucune chance de sortir vivant. Ils ont laissé des cellules comme elles étaient avant. Toutes les photos des morts, les traces de meurtres, les menottes, des documents, des machines, tout cela n’a pas été bougé depuis 40 ans ou a été replacé pour le musée qu’est S21 maintenant.

Sarom nous a permis également de mieux comprendre cette période.

Sarom est né en 1979 alors qu’une partie de sa famille s’enfuyait vers la Thaïlande laissant ses plus grands frères devenus Khmers rouges. Après 3 ans de camp de réfugiés thaïlandais, Sarom, ses parents et son petit frère furent envoyés aléatoirement en France par l’ONU. Jusqu’à ses 30 ans, il vécu à Lyon avec sa famille pour ensuite décider de retourner au Cambodge et en apprendre plus sur la mauvaise période du pays et son histoire personnelle. Estimant qu’il en connaissait suffisamment sur son pays, il devint guide à Battambang.

Nous avons trouvé que l’acte de Sarom est encourageant pour la reconstruction et la réconciliation du Cambodge.

♪ Nouveau tampoooon ! ♫

Nous avions visité quelques boutiques jusque là. Des boutiques qui vendaient toutes sortes de tampons, et qui en faisaient même sur demande ! Evidemment nous avons de suite pensé à notre blog, à notre voyage… Voyez-vous le rapport ? Bien sûr ! Nous voulions faire un tampon officiel du Globe au Blog, qui signera sûrement nos cartes postales, qui sait ? Bref… C’est à Bangkok, le 7 novembre 2013 que nous tombons sur une boutique comme celles décrites plus haut, et qui, par conséquent, faisaient aussi des tampons sur demande; nous jugions le délai relativement rapide. Nous avons donc bien sûr commandé, mais il fallait faire un schéma. Grâce aux merveilleux talents de Papa en design et en graphisme, nous avons eu droit à un beau  » DU GLOBE AU BLOG  » en écriture calligraphiée avec une terre en arrière-plan . Le lendemain, même heure, nous venons rechercher le chef-d’œuvre de façon rapide avant de prendre le bus pour le Laos. Papa ne manque donc pas de transformer l’apparence de son ordinateur en un « testeur » de tampons…

Et voilà le rendu !

20131111-002240.jpg

l’Inde ou la sage folie

Article écrit par Athéna

Si nous devions définir l’Inde par deux mots-clés on aurait choisi Sagesse et Folie. Ou plutôt dans l’ordre chronologique de notre voyage, folie et sagesse. Les gens sont très sages, fidèles à leur religion, respectueux pour certains mais bien en même temps un peu foufous, du moins pour certains. Notre opinion de l’Inde aura bien vite changé après avoir passé Bombay… Une ville qui n’est vraiment pas la mieux pour commencer puisqu’elle est très dure à vivre, c’est sans doute l’endroit où nous aurions trouvé le plus de difficultés. Entre l’eau non-potable et les aliments à ne pas toucher nous avions vite regretté les plats français et les salades.
Nous avons aussi remarqué des différences cruciales entre les pensées de gens en France et en Inde… Par exemple les indiens ne seraient vraiment pas étonnés que Papa soit ingénieur, or en France les gens ne l’auraient jamais pensé. Papa n’a ni le look d’un ingénieur ni le caractère, ni rien. Pourtant en Inde, en voyant Papa bricoler son drone et le voir si concentré dans toutes ses manœuvres, les indiens n’hésiteraient pas sur cette hypothèse. Il y avait aussi les sadous, ces hommes torse nu, maquillés voire peints, se promenant munis d’un Trident… Ces hommes qui représentent d’ailleurs notre premier mot-clé, la folie. Mais ils sont pourtant des plus vénérés, des plus respectés. Ils sont connus pour aider, soigner, fournir, conseiller, vivre avec rien… Ils avaient soigné Papa de son mal de ventre à Orchha… Les Eunuques étaient aussi extraordinaires. Ces hommes déguisés ou même transformés en femme ! Ils ont choisi d’être femme pour toujours, on les reconnaît à leur approche, leur dynamisme mais en ce qui me concerne je les reconnaîs à leurs yeux : ils n’ont pas changé leurs yeux et bien qu’ils soient maquillés ce sont des yeux d’homme. Ils ont les cheveux longs, des robes, des sarees, du maquillage, du rouge à lèvre, des chaussures à talons ou tout simplement féminines… Ces hommes sont incroyables et apeurants, à première approche nous voyons des femmes, puis maman nous dit que c’était un homme et nous avons un petit soupçon de peur. C’est très spécial de les voir devant soi et nous aimons cela, juste les voir…
Mais en bref, l’Inde aura été le premier pays et le seul très fou. Nous n’en trouverons pas d’autres avec la même ambiance nous semble-t-il. Ce pays a été incroyable, magnifique, magique, extraordinaire comme il a été déprimant, épuisant, apeurant et pourtant nous en garderons un bon souvenir.

Et pour répondre à la séance que nous avions faite en classe sur les idées reçues de l’Inde nous avons écrit les articles suivants (cliquez sur les liens pour découvrir tout ce qu’on a appris) :

TRADITION / RELIGION
– Nous avons assisté à beaucoup de fêtes comme Ganesh Festival, Racksha Bandhan. Et aussi à Durga Pujha mais nous n’avons rien appris sur cette fête et n’avons pas le nécéssaire pour en faire un article.
La ville de Varanasi est une des plus ancienne de l’Inde et c’est une ville aussi très traditionnelle.

CINÉMA
– Nous avons essayé d’aller voir un film typiquement indien et nous avons eu la chance d’en voir un à Calcutta.
– On a aussi assisté au tournage d’une série très connue en Inde (voir les images dans le même article que ci-dessus).

SURPOPULATION / PAUVRETÉ
– A Bombay, on a réussi à visiter le plus gros bidonville indien, Dharavi.
– Et nous avons constaté les trains bondés, nous avons d’ailleurs passé 72 heures en tout dans les trains bondés.
– Et notre première impression de l’Inde qui rentrerait bien dans cette catégorie.
– Mais nous avons aussi vécu dans des villages très normalement peuplés, calme et tranquille. Comme Orchha ou Makaibari (Darjeeling)

L’AMBIANCE
– Sur l’ambiance, vous pouvez aussi revoir les articles des fêtes qui représentent assez bien l’ambiance indienne.

HISTOIRE / CIVILISATION
– L’Inde est aussi un pays qui a une très grande histoire, nous avons découvert ici des lieux relativement historiques et la puissance passée de l’Inde. A travers les palais de Gwalior, du Taj Mahal, et ceux de Khajuraho.

NOURRITURE
– Les Indiens aiment ce qui est très épicés, mais ne font pas forcément relever toutes les saveurs d’un plat en cuisinant. A venir ici les différents plats indiens que nous avons découverts

COLONISATION
Nous avons développé nos connaissances sur le système passé de la colonisation. Et nous avons pu voir les traces laissées par les anglais à travers les trains (notamment vers les panneaux qui sont les mêmes qu’en Angleterre), la culture du thé, et nos connaissances sur Gandhi grâce aux billets indiens (article à venir).

Bonne rentrée !

Salut ! On pensait à la rentrée, alors on a voulu vous écrire un petit article, à vous notre classe de 5èB ! Il parait qu’il y a des nouveaux dans la classe, bonjour aussi !
Athena : Étant donné que la rentrée, c’est demain, on ne pense plus qu’à ça…
Indira : Ça commence à 13h30 chez vous ?? Et chez nous en Inde, il sera donc 18h00 ! Il fera bientôt nuit car ici elle tombe vite (tant mieux d’ailleurs, ça donne un peu de fraîcheur !)
Athena : En ce qui nous concerne, on a déjà bien avancé niveau Cned, puisque nous ne travaillons pas autant que vous chaque jour. Chaque mois, nous devons envoyer une évaluation finale par matière, sur la dizaine de matière qu’il y a, nous en avons déjà fini trois pour le mois.
Indira : Par rapport à la séance que nous avions faite ensemble sur l’Inde avant les vacances nous avons quelques pistes. Pour vous donner des idées sur les traditions par exemple, nous avons fêté il y a deux semaines, la fête du Raksha Bandhan, la fête de la fraternité.
Athena : Nous avons visité aussi le célèbre bidon ville Dharavi, dont nous avait parlé M.TOMÉ !
Indira : Oui et puis, je crois que dans toutes nos idées rassemblées l’année dernière, l’Inde était pour nous plutôt colorée, toujours ambiancée avec de tout dans les rues… Mais imaginez une seconde, une ville surpeuplée, pensez vous que c’est possible ?
Athena : Non, c’est pas trop possible, déjà la pollution la bas doit être bien 4 fois plus importante qu’en France, tous les animaux sont malades ou presque. Imaginez également la circulation !
Indira : C’est n’importe quoi ! Les gens roulent de tous les côtés, font des demi-tours en plein milieu d’une nationale et ne respectent pas ou presque le code de la route. Pour vous rendre compte un peu de tout ça venez voir cet article, les premières impressions d’Athéna sur l’Inde.
Athena : On a vu aussi un tournage d’une série télé très connue la bas pour répondre aux idées de la classe. Un nouvel article sera bientôt disponible à ce sujet.
Indira : La foule, oui la foule je ne sais pas si vous vous souvenez d’une photo sur le manuel d’Histoire-géo, il y avait une photo d’un train indien, ils expliquaient je crois que les indiens occupaient à 500 un wagon prévu pour 200. Et effectivement beaucoup d’entre eux sont quasiment à l’extérieur du train. Mais nous nous sommes allés dans les wagons pour femme donc c’est moins rempli.

Indira : On avait aussi parlé du Taj Mahal pendant la séance. On a passé dix jours à Agra, la ville de ce monument et on a découvert une très belle vue depuis l’autre côté de la rivière Yamuna. On l’a vu aussi depuis le fort rouge de la ville, où le roi qui avait fait construire le Taj Mahal a été emprisonné huit ans par son fils. Depuis sa fenêtre, il avait au moins une belle vue sur le tombeau de sa femme qu’il avait fait construire …
Athena : Sur ce, n’oubliez pas qu’on écrit des articles régulièrement et que on vous souhaite encore une fois bonne rentrée, même si il y en a qui sont plutôt déprimés en pensant à ce jour =)

Le collège [d’après Athena]

Maintenant,  Indira et moi sommes au collège… C’est un grand changement évidemment mais c’est super ! Moi je suis en bilingue (anglais, allemnd) avec des amies que j’avais aussi l’année dernière….

Sinon tout se passe bien, il y a des clubs le midi comme la chorale… Des emplois du temps différents, des professeurs spécialisés dans leur domaine (10 professeurs). L’année prochaine, on va quand même rester en contact avec le collège  on va suivre les cours, etc. Il y a des choses négatives et positives mais dans l’ensemble c’est plutôt positif. À tel point que l’année prochaine, le collège va me manquer.

C’est quand même spécial, le collège. Mais on est au second trimestre et maintenant la primaire est loin derrière.

Au collège, on voit que tout le monde change de comportement, c’est plus stressant que l’an dernier…. Mais ça ne me dérange pas… Mes professeurs et ma classe es ont super ! Mon emplois du temps aussi, ma professeurs principale aussi etc. À part le fait de se lever tôt, mais très tôt, rien ne me dérange.  Il y a quand même beaucoup d’absences, mais  on y peut rien et c’est quand même normal.

En fait il n’y a pas tant de choses à dire sur le collège ! Pour ceux qui n’y sont pas encore, c’est super ! E pour ceux qui l’ont passé, vous étiez comme moi ?

Le tour du monde à la poubelle =[]

L’idée de faire le tour du monde m’est trèeès négative *_* . Je n’ai pas envie de quitter Bagnolet, je n’ai pas envie de partir 1 an, que tout le monde nous oublie, je ne veux pas quitter les scouts, le collège, les amies, la belle vie de Bagnolet, la rue du bac, les amis d’enfance, le chat, ma chambre, louer mes affaires à des inconnus, quitter le jardin partagé, la danse, la flûte traversière. Je ne veux pas non plus mourir coulée par un naufrage ou m’écraser dans un avion ou encore visiter des pays qui ne m’intéressent pas. A part visiter Londres, le tour du monde, à LA POUBELLE !!!!