« Bravo ! »

C’était l’objet du mail que Caroline m’envoyait il y a maintenant deux mois. Le genre de mail qu’on aime recevoir : « Bonjour, Je viens de découvrir votre expérience et je suis complètement fan ! Fan de votre démarche, de votre état d’esprit… je me reconnais à 100 % ! Je suis en effet à la fois fan de voyage, de rencontres de découvertes, et experte en communication sur les enjeux environnementaux… J’ai lancé récemment Voyage Family afin d’inspirer et d’aider les parents à partir voyager avec leurs enfants. Pourquoi ? Car les enfants voyageurs seront des citoyens tolérants, curieux et ouverts. Et aussi car les voyages sont les expériences les plus fortes qui soient pour souder les membres de la famille ! » Et c’est comme ça qu’on se retrouva sur le blog de Caroline, pour parler de notre aventure à travers nos carnets de voyage : http://www.voyagefamily.com/family-portraits/39~des-carnets-de-voyage-pour-soi-et-les-enfants- Capture d’écran 2015-04-29 à 21.04.44

Tous à vos kiosques ! (Encore !!)

Eh oui, vous pouvez encore courir dans les kiosques ! Cette fois-ci, c’est le magazine Kaizen daté novembre-décembre que vous pourrez demander. Vous y trouverez sur dix pages les photos que j’ai faites pendant notre voyage sur l’agriculture familiale à travers le monde.
Et si jamais votre kiosquier n’avait pas ce magazine, n’hésitez pas à le lui commander ! Kaizen en japonais signifie « le changement pas à pas », et ce bimestriel parle d’écologie au sens large, pour aller vers une société plus durable. Il est dans la lignée du mouvement des Colibris, et de Pierre Rabhi.

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L’heure des comptes

61 000 tout compris

Voilà un article qui en intéressera plus d’un, et qui fait partie du bilan… Si douloureux soit il !

Avant de partir, nous avions fait un budget très à la louche, et idéal, sans trop avoir eu envie de nous plonger dans les divers blogs pour chercher une réalité. Les dépenses et mode de voyage étant très personnels à chaque projet, nous avions pensé qu’il n’était pas utile de se tabler sur les expériences des autres, et, avouons-le, nous avions un peu peur de regarder tout cela de très près. Nous avions donc tablé sur 100 euros par jour, soit 3000 euros par mois, c’était de toutes façons les rentrées d’argent que nous pouvions envisager raisonnablement pour cette année, il faudrait bien faire avec…

Alors qu’en a -t-il été au final … ?

Tout d’abord, il faut vous dire que nous n’avons pas voulu regarder les dépenses d’assez près pour faire des cases, des catégories, etc. Nous allons donc vous livrer de manière globale les dépenses dans chaque pays, qui incluent tout, en vrac : les visas en Asie (Sauf pour l’Inde, payés avant le départ), les dépenses du drone (!) principalement en Thaïlande et en Australie, les envois du cned (bah oui, quand même, en express à chaque fois, ça compte). Pas de postes de dépenses donc, il sera peut être difficile de vous servir de notre exemple pour préparer un éventuel voyage… Mais ça vous donnera une idée quand même !

DEPENSES PENDANT LE VOYAGE

Londres

270€/jour pendant 9 jours (3 jours au départ, 6 jours à l’arrivée) soit 2430 €, billets eurostar inclus. A noter que nous avons été logés chez des amis, deux nuits à l’aller et deux nuits au retour. Nous les remercions chaleureusement !

Aéroports Dubai et Singapur

Passage au dutty free oblige, 152 euros dépensés dans les transits divers…

Inde

60€/jour pendant 78 jours soit 4688€. A noter que nous avons été logés chez nos amis de Mumbai pendant une semaine, et nous les remercions chaleureusement !

Thailande

154€/jour pendant 25 jours soit 3873€ (arghh, le drone… !)

Laos

89€/jour pendant 14 jours soit 1247€

Cambodge

77€/jour pendant 23 jours soit 1766€. A noter ici que nous avons été pris en charge sur une très grande partie de ce séjour par les parents de Jérômine, en visite, et nous les remercions chaleureusement ! Le prix à la journée est donc grandement fossé…

Indonésie

96€/jour pendant 30 jours soit 2885€. Ici aussi, nous avons eu quatre nuits d’hôtel pris en charge par les parents, nous les remercions encore une fois.

Australie

210€/jour pendant 15 jours soit 3160€. A noter que nous avons été logés chez nos amis à Sydney pendant une semaine et nous les remercions chaleureusement !

Chili

170€/jour pendant 26 jours soit 4420€

Argentine

124€/jour pendant 24 jours soit 2984€

Uruguay

196€/jour pendant 4 jours soit 784 euros

Brésil

166€/jour pendant 25 jours soit 4156 euros. A noter que nous avons été logés et nourris chez nos amis de Sao Paulo pendant dix jours, et nous les remercions chaleureusement !

Bolivie

124€/jour pendant 40 jours soit 4970 euros

Pérou

109€/jour pendant 49 jours soit 5342 euros (montant estimé car il me manque des relevés de compte, sur une dizaine de jours. A revoir donc si un jour  je remets la main dessus)

Mexique

196€/jour pendant 18 jours, soit 3529 euros. Nous remercions ici encore une fois le cousin de Jérômine qui a pris en charge deux jours d’expéditions et de restaus !

Bélize

76€/jour pendant 11 jours soit 843 euros. Mais attention, nous n’étions que 3 !

Los Angeles

1 787 €. Par de compte à la journée, tout ayant été pris en charge par l’oncle d’Athéna et Indira que nous remercions chaleureusement. Il s’agit donc ici du billet Cancun Los Angeles, et de l’argent de poche assez dérisoire pour 10 jours.

Au total, ça fait combien ?

49 000 euros hors billets d’avion (au lieu des 36 000 idéalement envisagés) soit 131 euros par jour (374 jours de voyage), au lieu des 100 envisagés. Soit encore 4 085€ par mois

Quelques conclusions et remarques :

Oui c’est cher, vu comme ça… Mais peut être pas beaucoup plus cher que notre vie en France… Le problème c’est qu’on ne travaille pas cette année, bien sûr.

Oui, nous aurions pu probablement faire moins cher, en allant constamment dans des bouibouis, ou en campant par exemple. Mais nous n’avions pas envie, et le moral doit rester au beau fixe tout le temps, donc les bons restaus sont importants !

Et Vénus, a -t-elle compté ? Pas tellement en matière d’hôtel, car nous avons très rarement payé une chambre pour 3, mais plutôt deux chambres de deux. Elle n’a pas payé les trains en Inde, ni les bus en Argentine, Chili, Uruguay, Brésil. En Bolivie et Pérou, où les bus sont moins cher, on lui prenait une place. Pour les expéditions c’était variable, mais globalement elle ne payait pas (sauf pour le salar d’Uyuni par exemple… ! mais pas que…). A la louche, je dirais qu’elle a compté pour une demie part.

Et avant le départ ??

12 000 euros de billets d’avion, quelques dépenses supplémentaires de visas pour l’inde, passeports, vaccins, et certainement quelques achats, tout cela étant noyé dans notre quotidien, nous n’avons encore une fois pas tenu de comptes très précis.

Alors comment ça se finance ??

Les billets ont été achetés avec nos économies depuis plusieurs années.

Reste donc à financer un an de voyage sans travailler (ou presque)

Revenus locatifs 26 400

Partenariat et vente de notre récit de voyage 6 000

Dons famille, amis 5 000 depuis deux ans avant le voyage (pour nos 40 ans principalement, mais pas que…)

Travaux photo faits avant de partir, payés pendant le voyage 6 000

Archives photos vendues pendant le voyage 2 400

Travail photo directement lié au voyage (commande au Pérou 3173 dont 2482€ de paye et 691€ de remboursement de frais)

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Remettons les pendules à l’heure

Cet article est écrit à six mains
Depuis longtemps, on connaissait Greenwich et son méridien du degré zéro. Nous avions pris un séjour de cinq jours à Londres dans le but de visiter les studios de la Warner Bros où a été filmée la célèbre saga Harry Potter. Mais changement de programme, il n’y avait plus de places, bien que pendant de longs mois nous harcelions maman pour qu’elle réserve trois places. Bref, au lieu de ça nous nous sommes tout de même bien régalées et avons opté pour l’excursion à Greenwich. Mettre le pied sur la ligne du méridien tracée, visiter l’observatoire ou encore regarder à travers d’un télescope nous paraissaient autant d’activités appropriées pour boucler notre tour de la terre. Nous n’avons pas vu l’équateur, mais nous ne raterons pas celui qui sépare les hémisphères est et ouest. Nous avons donc quitté l’hôtel pour rejoindre la banlieue londonienne en flottant sur la surface de la tamise. Le bateau relativement rapide nous y déposa, et maman était ravie de retrouver une ambiance qui lui rappelait Bangkok, une croisière au cœur de la ville. dej14-tdm32-num-22
Là-bas, nous avons slalomé entre intérieur et extérieur, traversant d’abord le parc qui couronne l’observatoire.
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Ensuite, nous sommes entrées par la porte principale, payant un audioguide français en cherchant à chaque buisson la potentielle matérialisation du « prime meridian ». En traversant les couloirs de l’observatoire, nous y avons appris bien des choses (qu’Indira vous racontera plus bas) ou découvert des œuvres d’art sur le thème du planétarium, et du système solaire. Mais avant cela, Maman nous fit part d’une chose dont elle avait entendu le mérite par le bouche-à-oreille, la red ball, et non pas redbull, comme nous l’aurions pu croire en entendant parler Maman anglais. Elle s’appelle en réalité la Time Ball. Il paraissait donc qu’elle descendait brutalement dès 13 heures sonnées, servant de repère de temps aux marins passant par le port de Londres. Arrivées, haletant ayant eu trop peur de rater le coche, nous nous ajoutions à la foule de monde et observions monter la boule du temps pendant les deux minutes précédant une heure de l’après-midi. Super, elle dû donc tomber en une seconde. On pouvait d’ailleurs y voir un sacré nombre de creux et de bosses. Car selon l’audioguide, c’est lors de la rénovation de l’observatoire que des ouvriers auraient joué avec cette boule d’aluminium et l’auraient sacrément abîmée… Passons.
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Il nous fallut donc inévitablement appuyer sur le déclencheur du D800 de maman lorsque nos pieds seraient sur le méridien. Idée basique, certes, mais ce n’est que la suite qui nous sidéra. En effet, trois quart d’heure à une heure entière de queue pour prendre une modeste photo sur une ridicule ligne au sol. Nous étions étonnées de la courte longueur de ce méridien matérialisé. « Ils auraient pu la faire traverser le parc » nous disions nous alors en voyant les six mètres maximales du « prime meridian ». Photos prises et poses réussies, il ne nous manquait plus que de courir au métro pour arriver à l’heure chez les amis où nous avions laissé Vénus, bien plus intéressée par son amie bagnoleto-londonienne que par un méridien abstrait, tout matérialisé soit il.

Il y a un peu plus de trois cents ans, quand les navigateurs et explorateurs partaient à leurs conquêtes, leur plus gros problème était finalement de ne pas savoir où ils se situaient, perdus en pleine mer. La difficulté était d’ailleurs bien plus grande pour se situer est-ouest, que nord-sud. Leur seul moyen de se repérer était de se fier aux étoiles. Pour remédier à ce problème phénoménal, le roi Charles II a ordonné l’ordre à un astronome royal de faire des recherches approfondies. S’en est alors suivi la construction d’un grand observatoire à Greenwich, à Londres, en 1675.

Le costume du Capitain Cook (1728-1779), premier européen à débarquer sur la côte est de l'Australie.

Le costume du Capitain Cook (1728-1779), premier européen à débarquer sur la côte est de l’Australie.

Au fur et à mesure des recherches, on définit la Terre par de multiples méridiens, un méridien tous les degrés pour être exacte, donc 360 degrés, et grâce à la position du soleil et des astres la nuit, les navigateurs et explorateurs réussirent à se mettre d’accord et à communiquer sur leur localisation sur terre. Greenwich devint alors le point 0 des méridiens, et les britanniques prirent cette décision comme une habitude. Seulement le monde n’était pas réglé du tout de la même façon, chacun voyant midi à sa porte. C’est en 1884 lors de la conférence internationale du méridien de Washington le que le monde se mit d’accord pour avoir comme point 0, Greenwich !

Quant à nous, c’est dans ce musée que nous avons pu prendre conscience que la mesure du temps n’est pas si ancienne. Il y a un peu moins de deux cent ans existait encore le métier de « vendeuse de temps » comme nous l’avons appelé. Une femme se calait chaque semaine à la Time Ball de Greenwich avec son chronomètre, et allait ensuite toute la semaine distribuer l’heure exacte à ses abonnés !

Et puis surtout, nous avons pu réfléchir à nouveau sur les fuseaux horaires, et surtout, la ligne de changement de date, qui nous fit passer une si longue journée du 30 janvier, lorsque nous passions de l’Australie au Chili ! Nous avions compté à l’époque que cette journée dura pour nous trente heures… Ce phénomène est un peu compliqué à comprendre, mais permit à Fileas Fog de gagner son pari, ne l’oublions pas, lors de son tour du monde en quatre-vingt jours ! Alors pourquoi ?

A l’opposé du méridien Greenwich, se trouve le méridien 180. Celui-ci définit le fuseau horaire +12 si on va vers l’est, et -12 si on va vers l’ouest. Donc lorsqu’il est 12 heures à Greenwich, il est 24h de l’autre côté, ou 0h si on est parti vers l’ouest. Entre ce 0h, et ce 24h, il y a la ligne de changement de date : celle qui nous fait changer de date dès qu’on la traverse : on enlève un jour quand on tourne vers l’est (comme nous), et on ajoute un jour quand on tourne vers l’ouest… Si on ne le fait pas, on a la bonne heure, mais pas la bonne date pour le reste de sa vie. Comme Fileas Fog lorsqu’il arriva à Londres, ou comme nos appareils photos et caméras non reliés à internet, qui nous indiquent depuis qu’on est arrivés au Chili que nos photos ont été prises demain.

Et pour savoir si vous avez bien compris, dans quel sens avait tourné Fileas Fog ?

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Notre Mexique, reposant et fascinant

Vous l’aurez compris, le séjour au Mexique s’annonçait bizarrement… Moins de temps que prévu, et l’ambiance ambivalente d’une fin de long voyage, partagés que nous étions entre la fatigue et l’inquiétude de ne pas pouvoir en profiter à fond… L’ambiance familiale n’était donc pas au rendez-vous les premiers jours, puis nous avons su nous ressaisir. Jerômine a bien compris qu’on ne ferait pas le tour d’un pays grand comme trois fois la France en quinze jours… Et en effet, on arriverait bien à se réjouir en restant dans la péninsule du Yucatan. C’est ainsi que nous avons réussi à accumuler quelques uns de nos plus beaux souvenirs de voyage, en nageant avec les tortues, en admirant nager les dauphins, ou en se laissant surprendre par des crocodiles ! La mer, des plus belles que nous nous ayons pu admirer, a même réconcilié Indira avec la plage. Les sites mayas nous ont moins appris que Tiwanaku, car nous avons opté pour une visite sans guide, mais ont néanmoins su combler un peu de notre ignorance relative aux amérindiens. Nous avons également apprécié la culture morbide de Catherina dont nous avons fait connaissance, et qui nous donnerait bien envie de revenir ici pour la fête des morts. Jérômine garde aussi un regret pour le Chiapas, où elle aurait aimer aller sur les traces du sous commandant Marcos. Mais comme nous l’avons signalé précédemment, il faut bien se donner des envies de repartir !