Avant d’arriver au Cambodge, nous n’avions jamais entendu parler des khmers, rouges ou autres.
Si nous n’entrerons pas savamment dans le détail de la couleur rouge, nous sommes maintenant capables de vous raconter un peu ce que nous avons appris sur les Khmers Rouges.
De 75 à 79, les khmers rouges envahissaient le Cambodge de manière horrifiante. Ça parait loin comme ça, mais penser que Maman avait de 4 à 8 ans, montre que cette période désolante est relativement récente. Pour ne pas attirer les armées étrangères, ils se sont débrouillés pour éloigner le roi et faire reconnaître le pays comme une démocratie par la communauté internationale. Oh que non, ce n’est pas la ce qu’ils voulaient, mais cela leur permettait de torturer leur peuple, à l’abris des regards mondiaux. Leur but étant d’égaliser la population cambodgienne à un statut rural.
Pour accomplir leur but, ils avaient décidé de supprimer sauvagement tous les instruits, ceux qui portaient des lunettes, ceux qui parlaient une langue étrangère, les intellectuels, les lettrés et tous ces gens qui semblaient intelligents. Les khmers rouges en étaient eux mêmes mais ne supportaient pas que les soumis en soient, inquiets de les imaginer capables de lutter contre leur dictature sanglante.
A Phnom Penh, Fabrice (notre accompagnateur Tokae) nous a emmenés dans un lieu important aux yeux de cette horrible période, l’ancien camp appelé S21. On y a appris que principalement des Khmers Rouges traitres y étaient enfermés et torturés. Traître est un bien grand mot car très peu en étaient, mais dès l’instant qu’un khmer rouge juge un autre comme étant traître, même sans preuve valable, celui-ci se trouvait enfermé et n’avait après ça aucune chance de sortir vivant. Ils ont laissé des cellules comme elles étaient avant. Toutes les photos des morts, les traces de meurtres, les menottes, des documents, des machines, tout cela n’a pas été bougé depuis 40 ans ou a été replacé pour le musée qu’est S21 maintenant.
Sarom nous a permis également de mieux comprendre cette période.
Sarom est né en 1979 alors qu’une partie de sa famille s’enfuyait vers la Thaïlande laissant ses plus grands frères devenus Khmers rouges. Après 3 ans de camp de réfugiés thaïlandais, Sarom, ses parents et son petit frère furent envoyés aléatoirement en France par l’ONU. Jusqu’à ses 30 ans, il vécu à Lyon avec sa famille pour ensuite décider de retourner au Cambodge et en apprendre plus sur la mauvaise période du pays et son histoire personnelle. Estimant qu’il en connaissait suffisamment sur son pays, il devint guide à Battambang.
Nous avons trouvé que l’acte de Sarom est encourageant pour la reconstruction et la réconciliation du Cambodge.










Quelle fidèle restitution ! Ce moment du voyage à été très importants, ces moments, le témoignage de Faroum, la diversité de sa famille , les explications très claires de notre guide Tokae sans lequel nous aurions beaucoup moins compris donc mois aime le Cambodge .
Jérômine avait quatre ans : à mon travail n’embauchais des réfugies politiques qui changeaient courageusement de postes de travail, dans les classes apparaissaient des enfants, adoptes ou en exil, avant les arrivées du Viet-Nam…Nous avons vu courage ,adaptation et reconnaissance que nous admirons toujours . Les témoignages que ce pays tient a montrer font partie de la découverte, bien observée par tous les âges. Encore bravo
Bravo, Athi, ton article est très intéressant, et sauf si tes parents vous avaient parlé de cette tragédie, je pense pas que tu en aurais entendu parlé avant le lycée.
Il ne faut pas oublié que les Kmers rouge sont arrivés au pouvoir, en 1975, mais que ce mouvement de guérilla communiste maoïste, à débuté à la fin des années 50 !
Chassé du pouvoir, leur guérilla a perduré jusqu’à la fin des années 90.
Son principal dirigeant, Pol Pot , comme pas mal de dirigeants de ce régime, n’a pas eu de procès public, le condamnant pour ses crimes ,et est mort en 1998 .
Les victimes, de ce génocide,(exécution ou famine, entres autres) sont évaluées au minimum, à 1,7 million de personnes. 20% de la population de l’époque.( un peu comme si en France une guerre civile faisait 12 millions de morts…..)
Bravo, Athi, pour ton article, et d’avoir pu sur place apprendre de la bouche même des Cambodgiens l’histoire de cette sinistre période, est encore plus enrichissant, que lire des livres d’histoire.
En espérant, que ce peuple, sera à tout jamais, débarrassé de la barbarie.
Et puis au Proche Orient, c’etait la guerre du Liban qui chassait dès 1974 les Jumana et autre Faiza loin de Beyrouth vers Paris ou ailleurs . Bravo pour ton récit Athena .
On aurait pu (dû?) mettre la Syrie dans notre tour du monde pour voir la réalité de plus près …
La liste hélas est longue des déplacés depuis 1974 …
Bravo pour ton récit et explication Athi.