Bilan du tour du monde. – Réponse

La rentrée approche et le train pour la France part dans quelques heures. Nous nous excusons platement d’avoir mis autant de temps à poster cette réponse, (aux questions posées par nos camarades de classe) mais nous voulions le poster avant le retour, c’est chose faite.

Avez-vous aimé voyager ?

Athéna : Pour ma part, oui. Quand je repense à certains moments j’ai envie d’y être à nouveau, et c’était vraiment bien de quitter un an la vie quotidienne pour découvrir celle des autres. Après, je doute que j’ai envie de recommencer. Pourquoi ? Cette réponse sera dans d’autres questions.

Indira : Oui ! Dans tous les coins du monde, chaque endroit est différent et on ne s’en lasse pas. Alors continuer à découvrir ça ne l’est pas moins ! La seule chose qui me donne envie de rentrer c’est de penser à mon quotidien en France, alors que c’est bête parce qu’on le reverra forcément, contrairement à ce voyage…

Qu’est-ce qui vous le plus marquées ?

Athéna : Les rencontres avec certaines personnes de notre âge, comme en Inde ou au Chili. Mais aussi certains endroits qui nous donnent l’impression d’être encore un rêve. Moi, j’ai vraiment adoré le désert d’Atacama au Chili ou la région de Darjeeling en Inde. Mais pour les paysages, c’est la Bolivie qui me marquera le plus.

Indira : Les rencontres aussi. Mais le contact avec les animaux m’a aussi beaucoup touchée ! Il n’y a pas une chose spécialement, en fait, ce serait plutôt par thèmes, ce que j’ai préféré, par exemple en terme de Paysages ce serait plutôt la Bolivie, pour les Animaux, l’Australie ou le Mexique, …

Quelles rencontres vous ont le plus marquées ?

Athéna & Indira : En Inde, donc, on a rencontré, Neetu qui avait exactement notre âge. Elle était très sympa et toujours très attachée à l’école. D’ailleurs, on était étonnées de constater qu’elle parlait très bien anglais, alors qu’elle habitait dans un tout petit village perdu. Mais on a d’ailleurs bien pu converser et on a même appris quelques phrases d’indien, tandis qu’elle en apprenait de français.

Et il y avait aussi Marialegria. Fille d’une ancienne amie de maman, et directement on s’est déjà très bien entendues, un très beau souvenir ! Elle habitait elle aussi dans un petit village, juste à côté de San Pedro, la ville touristique du désert d’Atacama.

Quels pays avez-vous le plus/ le moins aimé et pourquoi ?

Athéna : Pour faire général, je dirais que j’ai préféré le Brésil pour son activité constante, ses couleurs, la beauté de ses paysages, ou même les brésiliens très sympas. On n’y est restés que trois semaines et on a un peu couru pour y être au moment du carnaval mais c’était tout de même génial. Celui que j’ai le moins aimé serait étrangement l’Indonésie. Parce qu’on a certes eu la chance d’y visiter trois volcans très étonnants et une très bonne amie venue nous rejoindre mais je m’y suis moins plu que dans les autres pays et j’y ai trouvé les gens moins sympas.

Indira : En fait, il n’y a pas de pays que j’ai le moins aimé. Par contre je pense avoir préféré le Brésil ou le Mexique, ils sont tous deux des pays très « Fêtes », bien sûr il y avait l’Inde aussi sur ce point-là. Mais le Mexique par exemple a été le pays où j’ai eu le contact avec des dauphins et ça restera un très beau souvenir !

Qu’avez-vous appris durant ce long voyage ?

Athéna : A vivre comme les gens du pays, parce que contrairement à beaucoup d’autres touristes, on a un maximum cherché les plats et restaurants locaux. On allait souvent dans des « Home-stay » pour connaître leur mode de vie. A vivre en famille aussi, parce qu’on appréhendait beaucoup cette facette du voyage et être 24/h ensembles nous faisait un peu peur. Sinon, on a beaucoup appris sur les cultures du monde, les anciennes civilisations comme les Incas, les Mayas, Tiwanaku ou l’histoire du Cambodge aussi.

Indira : J’ai beaucoup appris ! D’abord, j’ai appris un peu les diverses variétés du monde, leur façon de vivre quand on a pas beaucoup d’argent… J’ai appris à mieux vivre en famille, parce qu’a force d’être tout le temps ensemble, on est fatigués ! Je me suis habituée à la chaleur constante durant notre voyage, à discuter avec les gens par le biais de nombreuses langues, même celles que je ne maîtrise pas !

Quel moment vous a le plus marquées ? Pourquoi ?

Athéna : En fait je ne sais pas trop, il y en a de toutes sortes je dirais. Mais en éliminant je pense que ça a été Darjeeling pour moi. Cueillir les feuilles de thé et monter à bord du train de Darjeeling. C’était vraiment sympa !

Indira : Peut-être les animaux que j’ai pu voir tout le long du voyage, les dauphins, les éléphants, les singes, les vaches d’inde, les kangourous… Ou alors le désert d’Atacama avec ses magnifiques volcans et paysages, ses bains thermaux !

Quel a été votre moyen de transport préféré ?

Athéna & Indira : L’avion ? Le bus de nuit, on a aussi tous adoré au départ, mais dormir plié en deux et en même temps poser un œil sur notre sac était vraiment fatiguant. Surtout quand on restait ensuite toute la journée dans la chambre d’hôtel. Mais oui, si ce n’est pas l’avion, le bus a tout de même été longtemps notre préféré puisque c’était aussi celui des locaux.

Votre pays préféré ?

Athéna : Le Brésil, et je vous renvoie donc à la quatrième question pour savoir pourquoi.

Indira : Moi je ne sais vraiment pas… Il y en a plein !

Votre découverte culinaire préférée ?

Athéna : Les nans (prononcés nannes), des sortes de galettes indiennes de pains beurrées. C’est un peu repoussant quand on en parle de cette manière mais c’était vraiment un super accompagnement de plat. Sinon, pour donner un vrai plat, je dirais peut-être le lomo saltado. C’est une viande découpée en morceau mélangée à des oignons, des tomates (cuites), du riz et des pommes de terre, et c’est typique du Pérou.

Indira : Les momos en Inde ! Ce sont des sortes de raviolis avec une farce très bonne ! Ou le sticky-dates, en Australie, un gâteau aux dates, c’est une spécialité. Ou encore le Lomo saltado…

Les plats que vous avez le moins aimés ?

Athéna : Il y en a sûrement beaucoup mais là tout de suite il y a surtout l’anticucho qui me vient à l’esprit. En fait c’est une brochette de cœurs cuits de bœufs, et le goût de m’a pas trop plu.

Indira : Heu… je ne sais pas. Parce que moi j’ai bien aimé l’anticucho et aucun autres ne me viennent à l’esprit.

Quelle nourriture française vous a le plus manqué ?

Athéna : Pour moi, c’est le fromage, je vous aurai bien dit le tarama aussi mais il paraît que c’est grec. Le seul fromage qu’on pouvait trouver était celui des hamburgers. Et je pense que je serai bien contente de retrouver cette facette-là de la nourriture.

Indira : Je pense que c’est le gâteau aux framboises que je mange chez mes grands-parents ! Et oui j’adore les framboises… Mais sûrement aussi la raclette, la fondue de savoyarde, le bœuf bourguignon et le pot-au-feu !

Qu’est-ce qui vous a le plus manqué dans cette aventure ?

Athéna : Bizarrement, je vais répondre le collège parce que le Cned était loin d’être marrant et que je préfère travailler à Travail plutôt que toute la journée sur une feuille un peu déprimante du Cned. Mais aussi les amis, les gens, autres que les locaux et sa propre famille.

Indira : Holala, le collège ! Et moi je ne trouve pas ça bizarre ! Avoir de vrais professeurs en face de soit c’est toujours mieux quand on ne comprend pas, et c’est le point négatif du Cned. Mais aussi parce qu’on y voit tous les jours nos camarades,

Qu’est-ce qui vous manquera le plus, une fois rentrées ?

Athéna : Sûrement cette sensation de changer de pays comme on change de vêtements, de découvrir des choses, des animaux qu’on ne trouve pas en France. Sinon je ne vois vraiment pas.

Indira : L’envie de découvrir, le sentiment de se dire que demain on ira dans un nouvel endroit, alors qu’à Bagnolet on fait toujours le même trajet chaque jour pour aller au collège.

Avec quel(s) sentiment(s) envisagez-vous votre retour ?

Athéna : On commence vraiment à être impatients et je pense qu’on sera tous très contents de revenir en France, retrouver nos habitudes, etc… Retrouver nos amis aussi, on en sera ravis ! Même si je pense qu’au bout de quelques semaines, on aura tous très envie de revivre certains moments du voyage.

Indira : J’appréhende. Je suis excitée parce que ça fait un an d’absence et c’est long. Mais le voyage était tellement époustouflant que j’ai peur de trouver rapidement Bagnolet trop fade.

Quel(s) objets (souvenirs) avez-vous ramené(s) de voyage? Auriez-vous aimé ramener?

Athéna & Indira : Quelques vêtements, des cadeaux, des boucles d’oreilles aussi, des tissus pour les parents, des arcs de Bolivie, des babioles qu’on trouvait jolies. Bien que dans l’ensemble, on faisait aussi attention à ne pas trop nous charger, parce qu’on avait beau nous limiter, nos sacs devenaient de plus en plus lourds.

A un moment, avez-vous songé à arrêter le tour du monde ?

Athéna : Oui, très souvent. Dès qu’un rien nous énervait, on rêvait de la facilité des choses en France. Et surtout vers la fin, on sait qu’on rentrera dans une semaine et on n’a qu’une envie, c’est de précipiter le retour.

Indira : Quand on était de mauvaise humeur, ça nous arrivait oui, mais jamais réellement.

Avez-vous progressé en anglais ?

Athéna & Indira : Oui, on nous le répète souvent. On a beaucoup progressé, appris quelques mots de tous les jours. En Inde, vraiment beaucoup, ils ont un accent tellement prononcé qu’on a bien progressé dans la compréhension de la langue. Et puis aux États-Unis aussi, en dix jours, on a directement senti le changement dans notre anglais.

Est-ce que vous n’hésiteriez pas à refaire ce voyage ?

Athéna : Si, enfin pour moi, je ne recommencerai pas. C’était génial, mais déjà je ne sais pas si on arrivera à faire aussi bien que cette année, même en allant dans d’autres pays. Mais peut-être que je dis ça parce que, arrivée à la fin, je suis pressée de rentrer.

Indira : Pas le même, mais peut-être les continents qu’on a pas fait ! Si c’était à refaire, je ne sais vraiment pas ce que je dirais, mais ce n’est pas impossible que je dise oui !

Voulez-vous encore voyager ?

Athéna : Oui, et surtout dans les pays que l’on n’a pas pu visiter, mais pour deux semaines, dix jours, peut-être un mois, mais pas plus. Quoique retourner au Brésil me tenterait bien, ou même en Inde, aussi.

Indira : Bien sûr ! Pour deux mois, pendant l’été, ou pour un mois, des petits voyages dans d’autres pays !

Allez-vous rester en contact avec des personnes rencontrées ?

Athéna & Indira : Oui, j’espère. On a le moyen de nous recontacter en tout cas, maintenant, j’espère qu’on continuera à discuter encore longtemps. Et puis même avec d’autres gens qui faisaient le tour du monde, aussi, on a le projet de se revoir en France.

Quel(s) sont les préjugés vis à vis de la France et des Français avez-vous relevés dans les pays que vous avez traversés ?

Athéna : Je n’en ai pas trop remarqué, mais après il y a toujours le cliché d’aller à Paris, ça fait beaucoup rêver. Enfin honnêtement je n’y ai pas trop fait attention.

Indira : Les gens rêvent beaucoup de Paris et ses quartiers touristiques. La tour Eiffel. Pour les français, ils ne disent pas du mal d’eux, ils sont persuadés que leur pays est magnifiques alors on n’a pas trop entendu de préjugés sur ses habitants !

Remettons les pendules à l’heure

Cet article est écrit à six mains
Depuis longtemps, on connaissait Greenwich et son méridien du degré zéro. Nous avions pris un séjour de cinq jours à Londres dans le but de visiter les studios de la Warner Bros où a été filmée la célèbre saga Harry Potter. Mais changement de programme, il n’y avait plus de places, bien que pendant de longs mois nous harcelions maman pour qu’elle réserve trois places. Bref, au lieu de ça nous nous sommes tout de même bien régalées et avons opté pour l’excursion à Greenwich. Mettre le pied sur la ligne du méridien tracée, visiter l’observatoire ou encore regarder à travers d’un télescope nous paraissaient autant d’activités appropriées pour boucler notre tour de la terre. Nous n’avons pas vu l’équateur, mais nous ne raterons pas celui qui sépare les hémisphères est et ouest. Nous avons donc quitté l’hôtel pour rejoindre la banlieue londonienne en flottant sur la surface de la tamise. Le bateau relativement rapide nous y déposa, et maman était ravie de retrouver une ambiance qui lui rappelait Bangkok, une croisière au cœur de la ville. dej14-tdm32-num-22
Là-bas, nous avons slalomé entre intérieur et extérieur, traversant d’abord le parc qui couronne l’observatoire.
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Ensuite, nous sommes entrées par la porte principale, payant un audioguide français en cherchant à chaque buisson la potentielle matérialisation du « prime meridian ». En traversant les couloirs de l’observatoire, nous y avons appris bien des choses (qu’Indira vous racontera plus bas) ou découvert des œuvres d’art sur le thème du planétarium, et du système solaire. Mais avant cela, Maman nous fit part d’une chose dont elle avait entendu le mérite par le bouche-à-oreille, la red ball, et non pas redbull, comme nous l’aurions pu croire en entendant parler Maman anglais. Elle s’appelle en réalité la Time Ball. Il paraissait donc qu’elle descendait brutalement dès 13 heures sonnées, servant de repère de temps aux marins passant par le port de Londres. Arrivées, haletant ayant eu trop peur de rater le coche, nous nous ajoutions à la foule de monde et observions monter la boule du temps pendant les deux minutes précédant une heure de l’après-midi. Super, elle dû donc tomber en une seconde. On pouvait d’ailleurs y voir un sacré nombre de creux et de bosses. Car selon l’audioguide, c’est lors de la rénovation de l’observatoire que des ouvriers auraient joué avec cette boule d’aluminium et l’auraient sacrément abîmée… Passons.
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Il nous fallut donc inévitablement appuyer sur le déclencheur du D800 de maman lorsque nos pieds seraient sur le méridien. Idée basique, certes, mais ce n’est que la suite qui nous sidéra. En effet, trois quart d’heure à une heure entière de queue pour prendre une modeste photo sur une ridicule ligne au sol. Nous étions étonnées de la courte longueur de ce méridien matérialisé. « Ils auraient pu la faire traverser le parc » nous disions nous alors en voyant les six mètres maximales du « prime meridian ». Photos prises et poses réussies, il ne nous manquait plus que de courir au métro pour arriver à l’heure chez les amis où nous avions laissé Vénus, bien plus intéressée par son amie bagnoleto-londonienne que par un méridien abstrait, tout matérialisé soit il.

Il y a un peu plus de trois cents ans, quand les navigateurs et explorateurs partaient à leurs conquêtes, leur plus gros problème était finalement de ne pas savoir où ils se situaient, perdus en pleine mer. La difficulté était d’ailleurs bien plus grande pour se situer est-ouest, que nord-sud. Leur seul moyen de se repérer était de se fier aux étoiles. Pour remédier à ce problème phénoménal, le roi Charles II a ordonné l’ordre à un astronome royal de faire des recherches approfondies. S’en est alors suivi la construction d’un grand observatoire à Greenwich, à Londres, en 1675.

Le costume du Capitain Cook (1728-1779), premier européen à débarquer sur la côte est de l'Australie.

Le costume du Capitain Cook (1728-1779), premier européen à débarquer sur la côte est de l’Australie.

Au fur et à mesure des recherches, on définit la Terre par de multiples méridiens, un méridien tous les degrés pour être exacte, donc 360 degrés, et grâce à la position du soleil et des astres la nuit, les navigateurs et explorateurs réussirent à se mettre d’accord et à communiquer sur leur localisation sur terre. Greenwich devint alors le point 0 des méridiens, et les britanniques prirent cette décision comme une habitude. Seulement le monde n’était pas réglé du tout de la même façon, chacun voyant midi à sa porte. C’est en 1884 lors de la conférence internationale du méridien de Washington le que le monde se mit d’accord pour avoir comme point 0, Greenwich !

Quant à nous, c’est dans ce musée que nous avons pu prendre conscience que la mesure du temps n’est pas si ancienne. Il y a un peu moins de deux cent ans existait encore le métier de « vendeuse de temps » comme nous l’avons appelé. Une femme se calait chaque semaine à la Time Ball de Greenwich avec son chronomètre, et allait ensuite toute la semaine distribuer l’heure exacte à ses abonnés !

Et puis surtout, nous avons pu réfléchir à nouveau sur les fuseaux horaires, et surtout, la ligne de changement de date, qui nous fit passer une si longue journée du 30 janvier, lorsque nous passions de l’Australie au Chili ! Nous avions compté à l’époque que cette journée dura pour nous trente heures… Ce phénomène est un peu compliqué à comprendre, mais permit à Fileas Fog de gagner son pari, ne l’oublions pas, lors de son tour du monde en quatre-vingt jours ! Alors pourquoi ?

A l’opposé du méridien Greenwich, se trouve le méridien 180. Celui-ci définit le fuseau horaire +12 si on va vers l’est, et -12 si on va vers l’ouest. Donc lorsqu’il est 12 heures à Greenwich, il est 24h de l’autre côté, ou 0h si on est parti vers l’ouest. Entre ce 0h, et ce 24h, il y a la ligne de changement de date : celle qui nous fait changer de date dès qu’on la traverse : on enlève un jour quand on tourne vers l’est (comme nous), et on ajoute un jour quand on tourne vers l’ouest… Si on ne le fait pas, on a la bonne heure, mais pas la bonne date pour le reste de sa vie. Comme Fileas Fog lorsqu’il arriva à Londres, ou comme nos appareils photos et caméras non reliés à internet, qui nous indiquent depuis qu’on est arrivés au Chili que nos photos ont été prises demain.

Et pour savoir si vous avez bien compris, dans quel sens avait tourné Fileas Fog ?

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Notre Mexique, reposant et fascinant

Vous l’aurez compris, le séjour au Mexique s’annonçait bizarrement… Moins de temps que prévu, et l’ambiance ambivalente d’une fin de long voyage, partagés que nous étions entre la fatigue et l’inquiétude de ne pas pouvoir en profiter à fond… L’ambiance familiale n’était donc pas au rendez-vous les premiers jours, puis nous avons su nous ressaisir. Jerômine a bien compris qu’on ne ferait pas le tour d’un pays grand comme trois fois la France en quinze jours… Et en effet, on arriverait bien à se réjouir en restant dans la péninsule du Yucatan. C’est ainsi que nous avons réussi à accumuler quelques uns de nos plus beaux souvenirs de voyage, en nageant avec les tortues, en admirant nager les dauphins, ou en se laissant surprendre par des crocodiles ! La mer, des plus belles que nous nous ayons pu admirer, a même réconcilié Indira avec la plage. Les sites mayas nous ont moins appris que Tiwanaku, car nous avons opté pour une visite sans guide, mais ont néanmoins su combler un peu de notre ignorance relative aux amérindiens. Nous avons également apprécié la culture morbide de Catherina dont nous avons fait connaissance, et qui nous donnerait bien envie de revenir ici pour la fête des morts. Jérômine garde aussi un regret pour le Chiapas, où elle aurait aimer aller sur les traces du sous commandant Marcos. Mais comme nous l’avons signalé précédemment, il faut bien se donner des envies de repartir !

 

Au Mexique, des vacances aussi

Cet article est dédicacé à Geoffroy sans qui nous n’aurions pas vu de dauphins, et qui su nous mettre sur la voie d’un séjour reposant et mémorable !

 

Décidément, après nos vacances du Belize, nous avons pris goût à la chose… Fini le vagabondage et les courses en bus, nous nous installons à Tulum pour ne plus en bouger… Ce qui ne nous empêcha pas néanmoins d’en prendre plein la vue, et de nager dans le bonheur !

Le Pérou, authentique et reposant

Nous avons trouvé au Pérou le confort d’un voyage authentique et reposant à la fois, avec un repos bienvenu en venant de Bolivie ! Le plaisir également d’une cuisine élaborée, avec par exemple la découverte du ceviche (poisson cru mariné), la soupe d’écrevisses ou encore le cochon d’Inde, que nous n’avons d’ailleurs pas testé… Nous avons apprécié la fierté avec laquelle les péruviens font découvrir leur pays, ses coutumes et son folklore. Nous avons été heureux de découvrir ses régions variées, et de retrouver la chaleur dans l’Amazonie. Chaleur humaine aussi avec l’accueil de la famille de Grecia qui restera bien sûr gravé pour la vie.
Un pays rempli de témoignages et de lieux historiques que nous n’avons hélas pas pu explorer suffisamment. Les mystérieuses lignes de Nazca resteront d’ailleurs le regret du voyage pour Athena. Mais il faut bien se laisser des envies de repartir !

Le patrimoine mondial

Les lieux inscrits sur la liste du patrimoine mondial ont été étudiés et retenus par l’UNESCO. Ils sont d’une beauté ou d’une architecture incroyable et extraordinaire. Si l’UNESCO les protège et les défend de toutes tentations de dégradation c’est pour que les Hommes puissent préserver ces endroits sur cette terre,  qui compteront à jamais dans leur histoire.

Pour faire partie du patrimoine mondial, les lieux doivent respecter au moins un des dix critères établis par la Convention du patrimoine mondial. Dans ces critères, on compte principalement le fait de témoigner d’une civilisation et d’établissements de traditions humaines qui soient représentatifs d’une culture. On compte également les lieux témoignant de l’évolution de la nature ; des animaux et des plantes, mais aussi ceux qui sont issus d’une architecture stratégique et admirable, magnifique et extraordinaire. Peuvent faire à leur tour partie du patrimoine mondial les lieux abritant et préservant des espèces menacées et en voie de disparition, puisque l’UNESCO se doit de protéger la terre et ses merveilles naturelles y vivant.

Durant notre voyage, nous avons pu en voir un bon paquet. En Inde, Agra et son fort rouge réputé pour son architecture, sa grandeur grandiose sans pour autant négliger la beauté des lieux. Le Taj Mahal connu pour la beauté de ses murs incrustés de pierres précieuses et son architecture symétrique remarquable, sans oublier son histoire mythique. Les multiples temples de Kadjuraho qui trônent dans des jardins entretenus. Les représentations diverses de l’amour les rendent uniques. Le chemin de fer de Darjeeling parce qu’il traverse des paysages d’altitude exceptionnels pendant la longue durée de 3 heures, pour 24 km.

 

Au cambodge, nous avons inévitablement visité les temples d’Angkor qui sont protégés par l’UNESCO pour la beauté de leur architecture et les différentes sculptures qui sont incrustées dans leur murs. L’art Khmer d’Angkor ayant influencé une très grande partie du pays est également reconnu pour ce talent.

Disposé en forme de lotus, l‘ensemble de Borobudur en Indonésie représente parfaitement l’art et la matérialisation des croyances indonésiennes puisque la fleur de lotus est celle sacrée de Bouddha. Sa pyramide à niveau a également fait pencher le choix de l’UNESCO dans la balance.

En Australie, nous avons pu traverser une partie de la région des montagnes bleues réputée pour sa grande étendue d’Eucalyptus et également pour sa flore majestueuse qui fait de la région un bien important du patrimoine mondial. De retour à Sydney, il nous fallut absolument apercevoir pour le moins, son opéra, classé au patrimoine mondial pour son architecture incroyable et représentative de l’imagination concrétisée du XXème siècle.

Au Chili, c’est le centre historique de la deuxième ville de ce pays : Valparaiso ou Valpo pour les intimes qui est compté parmi les lieux du patrimoine mondial. En effet la beauté urbaine colorée de ce quartier le révèle être un bien de l’UNESCO. Les milliers de maisonnettes montées et dressés le long de plusieurs collines accentuent davantage la beauté du lieu.

En Argentine, nous sommes allés dans le parc national d’Iguazu.  Il est dit bien de l’UNESCO pour sa biodiversité de plantes, d’oiseaux, de mammifères marins et terrestres et d’invertébrés incalculables. Mais également pour ses impressionnantes chutes d’eau très nombreuses qui sont les plus grandes, les plus puissantes, et les plus grandioses du monde dans un cadre vert tout à fait remarquable par la tropicalité des plantes et la forêt en elle-même.

Au Brésil, c’est Rio de Janeiro qui fait partie du patrimoine mondial. La beauté croissante de cette ville perchée entre les montagnes et la mer fait d’elle une des plus belles villes du monde, parmi les plus grandes. Ses nombreux monuments naturels ou issus d’une construction humaine, tels que le corcoavado, ou le Christ rédempteur, le pain de sucre et sa baie très connue attirent l’admiration des voyageurs et de nombreux auteurs. Rio est une ville surprenante.

En Bolivie, premier bien que nous avons visité : la ville de Potosi. En réalité, c’est surtout la montagne qui surplombe cette ville qui en fait d’elle un bien. Les gisements gigantesques d’argent font d’elle une ville à préserver en toute priorité, d’autant plus qu’elle est classée depuis cette année sur la liste des sites en danger, à cause des exploitations minières incontrôlées. Ensuite, nous avons visité l’hispanique ville de Sucre qui regorge un centre plein d’histoire et de cultures du pays mélangées à celles importées d’Espagne. Mais la Bolivie compte un troisième bien, le dernier que nous ayons pris plaisir à visiter et à y découvrir sa riche histoire : Tiwanaku. Les ruines témoignent d’une culture et d’une civilisation andine qui y sont pour beaucoup dans le développement de la vie et de l’histoire préhispanique. Enfin, et nous l’avons appris récemment car c’est nouveau de cette année : Qhapaq Nan, le réseau de routes andins qui traverse bien des pays de l’Amérique du Sud. Il serpente entre les montagnes et offre une vue incroyablement unique témoignant du savoir-faire des Incas.

Au Pérou, deux villes que nous avons successivement visitées font partie du patrimoine mondial et ne sont autres que Arequipa et Cusco. Cette dernière ayant été sélectionnée pour son parfait témoignage de la civilisation des Incas au Pérou. Arequipa, elle, est une ville sélectionnée pour son centre culturel retraçant l’histoire du peuplement colonial contraint par la nature sauvage qui entoure Arequipa.

Enfin, il y a les points moins positifs et magnifiques que ceux décrits plus haut. En effet, le patrimoine mondial et les biens qu’il préserve ont les inconvénients de leurs avantages. Car plus le tourisme fait rage, et plus le lieu préservé, naturel et jugé comme étant une merveille de la nature se dégrade.

 

Prenons l’exemple du Macchu Picchu, un grand territoire tapis de ruines au creux d’un nid dans de hautes montagnes, de quoi vous épater grandement certes, mais pourtant les touristes et les bus y grimpant par milliers sont une menace. Une menace qui risque de provoquer très probablement son effondrement, et son équilibre dans le creux des montagnes ne sera plus. C’est en partie pour cette raison que nous avons jugé bonne et solidaire que nous ne mettrons pas les pieds au Macchu Picchu.

Mais si nous avons déjà vu bon nombre de lieux du patrimoine mondial, nous savons que le reste du Pérou et le Mexique nous en réservent d’autres. Nos apprentissages dans le monde sont en partie dus à nos visites de ces biens très instructifs et mythiques dans le monde.