Les chutes d’Iguazu

« Ah vous allez au Disneyland des cascades !? » nous disaient des amis voyageurs… Oui, c’est vrai, il y a un côté parc d’attraction. Mais comment pourrions nous observer ces chutes monumentales autrement. Nous imaginons Álvar Núñez Cabeza de Vaca au milieu du 16è siècle découvrant ces chutes, et nous demandons comment il a fait pour ne pas se laisser emporter par le courant ! Nous nous demandons aussi comment tous ces aménagements ont pu être installés, au cœur de la force impressionnante des chutes… Alors comme à chaque endroit touristique, nous sommes partagés entre la reconnaissance de nous rendre accessibles de si beaux endroits, et la désolation de voir des lieux sacrés et spectaculaires transformés en parc d’attraction…

Quoiqu’il en soit, même en ayant fait l’impasse sur le côté brésilien ou sur la promenade en bateau, nous en avons pris plein la vue, et sous tous les angles !

Coup de cœur à Rio !

Certes ça n’est pas très original d’avoir un coup de cœur pour Rio, mais peu importe ! Nous voilà maintenant à chanter en permanence Dalida, Dario Moreno, ou à regarder le dessin animé Rio en boucle. Nous prévoyons même une sortie cinema 3D à Potosi pour Rio 2, ça fera également progresser notre espagnol ! Au moins comprenons nous bien maintenant la signification du mot saudade…

 

Aladin y a trouvé l’inspiration, alors branchez votre ordinateur sur la chaine Hifi, mettez le son à fond, et dansez !!!

Au brésil, beauté et insouciance.

Du brésil nous n’avons vu qu’une infime partie : le sud principalement, et au pas de course. Difficile dans ces conditions bien sûr d’en faire un réel bilan. Il s’agit donc comme pour les autres pays de faire notre bilan, et le point sur les idées reçues que nous en avions. Et pour une fois, les belles images que nous avions du Brésil ont été un peu démontées. Si le pays est en effet des plus métissés, il semblerait par exemple que le mélange ne soit pas si simple et magique qu’il y paraisse, à moins de rester à sa place. Si le foot est bien omniprésent, nous attendons de voir comment se déroulera la coupe du monde. Les stades et infrastructures prévus n’étant parait il pas au point, comme nous l’a directement annoncé le chauffeur de taxi de porto Alegre. On a bien compris que pour l’instant les travaux rament et qu’il va falloir être efficace pour accueillir tout ce monde !

N’empêche, l’accueil de nos amis à Sao Paulo, le clou du spectacle, nous a ouvert les yeux sur l’insécurité du Brésil mais également confortés sur l’ambiance fiesta que nous imaginions. Nous y avons découvert le fabuleux carnaval de Sao Paulo, certainement l’égal de celui de Rio, même si nous n’avons profité que des défilés de rues, (les blocos) l’ambiance nous a bien captivés !

Par ailleurs, le séjour chez Dida bien que trop court restera un moment fort de notre voyage brésilien. Nous avons été surpris de découvrir des paysages et un climat qui par certains aspects nous rappelaient la France. Et nous avons surtout été heureux de rencontrer des gens investis et engagés pour le bien être de leur région et de ses habitants.

Mais surtout, surtout, nous avons découvert Rio et toute sa splendeur ! Dire que nous avons failli passer à côté de la plus belle ville du monde parce qu’à force de ne la voir qu’à travers la photo du Christ, Jérômine pensait que toute la ville était moche. Voilà une idée reçue levée, fort heureusement !

On arrive en Bolivie !!!

Nous attendons la Bolivie avec impatience ! Non seulement parce que c’est le pays le moins cher de l’Amérique du sud, ce qui fera vraiment du bien à notre budget (sans pour autant atteindre le record de l’Iinde) mais aussi pare que, sans le savoir, c’est le rêve de Jéromine. Jéromine rêve d’aller au Pérou depuis son enfance, mais en voyageant ici, tout le monde lui dit qu’elle trouvera en Bolivie ce qu’elle attend :
Une culture andine des plus dépaysante : hauts plateaux, culture indigène et traditionnelle encore très présente. Les femmes en chapeau melon couvrant deux longues tresses, jupes plissées sur collants bien chauds, emmitouflées dans un tissu coloré et menant un troupeau de lamas, ne font pas exception. Nous imaginons les lamas se promenant sur des prairies vertes contrastant avec des paysages désertiques de par leur altitude.

C’est en effet un pays très haut (on est constamment entre le Pic du Midi et le Mont Blanc, et on frôle aisément les 6 000). Nous espérons ne pas être gênés par le mal des montagnes, mais nous avons surtout peur d’avoir froid, et avons dévalisé San Pedro de Atacama de ses pulls chaussettes et blousons en laine de lama… produits en Bolivie… Mais il fallait bien s’équiper avant d’y arriver. Nous ne trouverons pas la mer en Bolivie, mais le lac titicaca, le plus grand lac d’altitude du monde.

Pour une fois, et sans savoir pourquoi, nous connaissons le nom du président: Evo Morales. Défenseur des droits des indigènes, il promet également de s’occuper du trafique de cocaïne dans son pays. Sans pour autant arrêter la culture de la coca, feuille mâchée traditionnellement pour se donner du tonus, et résister justement aux problèmes liés à l’altitude.

suite et fin de l’interview de Rachel Taylor

Quelles différences trouvez-vous entre la France et l’Australie, notamment par rapport au climat ?

La différence entre la France et l’Australie n’est pas que par rapport au climat, mais aussi par rapport à l’horaire et l’hospitalité. Le climat lui est inverse à celui de  la France : quand ici nous sommes en été, là-bas c’est l’hiver. Nos étés peuvent être très très chauds ! Il y a  17h de décalage horaire, par exemple, lorsqu’ ici il est 21h21 là-bas il sera 5h51. Pour se rendre en Australie, il ne faut pas moins de 22h d’avion !

Le surf est-il un sport national ? Le pratiquez-vous ?

Bien que beaucoup de gens pratiquent le surf, ce n’est pas le sport national de l’Australie. Il y a beaucoup de plages en Australie, mais je ne crois pas  que l’Australie ait les meilleures vagues, elles font à3 à 4 m de haut seulement. Je sais surfer, car quand j’étais petite j’étais dans une école de surf, et les professeurs nous amenaient tous les week-ends en stage de surf. Nous avons aussi un parc aquatique « Zoo World » où nous pouvons nager avec des dauphins. Les Australiens sont très sportifs, et pratiquent également le football australien, le net ball qui n’existe que chez nous !

 

Commet vous débrouilliez-vous à Sydney avec des revenus d’étudiant ? serait-ce encore le cas ?

A Sydney, la vie est très chère, plus cher même qu’à Paris. Je suis graphiste à mon compte et travaille de chez moi. Ce qui est très pratique, car je peux m’organiser comme je veux. Je peux aller à la plage en semaine, l’après- midi , quand  il y a moins de monde !

Est-ce que le cinéma australien se résume à Nicole Kidman et Crocodile Dundee ?

« Crocodile Dundee » est un peu exagéré mais c’est aussi un peu comme ça que l’on vit dans le bush. « Australia » est un film plus réaliste qui retrace la vie de colons et leur installation à la campagne. Nicole Kidmann est notre actrice la plus célèbre internationalement, mais nous avons d’autres acteurs célèbres aussi comme Hugh Jackmann. Le cinéma australien ne se réduit pas à des films prenant pour cadre la campagne ou le désert, il aborde toutes sortes de thèmes, comme la famille, la société…Mais même s’il existe la culture américaine est très présente à travers la télévision et les films.

Cécile et Rachel nous rendent visite

Cécile et Rachel nous rendent visite

photo classeUn grand merci à Rachel pour être venue jusqu’à nous nous faire partager un petit aperçu de l’Australie et un grand merci à Cécile pour son aide dans la rédaction de notre interview…

La maison de bouteilles

Cet article est dédicacé à Anne-Sophie Novel, avec qui j’ai tant de plaisir à faire la rubrique DIY du magazine Kaizen !

 

À Puerto Iguazu, nous avons visité la Maison de Bouteilles. Construite par Alberto dans le but de sensibiliser les Argentins au recyclage des déchets, elle est ouverte à tous, tous les jours.

Nous avons été impressionnées par la prouesse Indi et moi. On dirait qu’Alberto est un adepte du DIY ! Nous ne rentrerons pas ici dans les détails techniques, mais avons pensé qu’une serre en bouteilles au jardin partagé de notre quartier serait un bon chantier à faire au retour ! En plus du Projet Morrinho alors 😉

 

Rio la bohème

Cet article a été écrit à six mains. Les parties en italique sont écrites par Athéna et Indira.

Notre coup de foudre pour Rio ne s’arrête pas à ses vues cartes postales : corcovado, ipanema, pain de sucre que nous avons eu tant de plaisir à découvrir.
Il y a aussi le Rio Bohême qui nous a accueillis dès le premier jour. En haut de l’escalier Selaron entièrement revêtu de mosaïque rouge, la Casa da Gente nous ouvrait ses portes dans le quartier de Santa Teresa, plantant le décors : tableaux et statuettes art´recup, jardin terrasse avec vue sur le centro, petit dej´ bio de qualité. Et encore une fois, Santa Teresa nous rappela notre quartier (toute proportion gardée), avec sa lutte pour récupérer le tramway en réparation depuis deux ans, ses boutiques bohèmes d’artisans locaux, ses mélanges de population de petits pavillons d’artistes aux favelas non moins artistiques.
Nous avons d’ailleurs visité la favela Pereira Morrinho, accompagnées par Raphaël, guide brésilien francophone, expert en urbanisation et non moins expert en luttes sociales. Nous voulions compléter notre connaissance sur les quartiers pauvres, près de six mois après notre visite à Dharavi.
Les favelas connaissent un programme de pacification depuis une petite dizaine d’années, et il est donc maintenant possible pour nous d’en visiter, voire même d’habiter dans certaines d’entre elles.

Pendant la visite guidée, on a traversé les rues de la ville, dans la profondeur, elles étaient assez désertes et pas très chaleureuses. J’ai donc été poussée dans la pensée que c’était la Favela, même si ce n’était pas certain. Cependant une fois arrivées enfin dans le quartier pauvre, tout a beaucoup contrasté : la favela était bien plus propre et semblait toute neuve, malgré ses petites ruelles. Les maisons étaient toutes bétonnées, il y avait des caniveaux, des fenêtre neuves, des poteaux d’électricité et des petites épiceries, rien de plus normal. Or, on retrouvait quand même cette vieille ambiance de désertitude et de manque d’argent.

En avançant dans les ruelles on comprenait facilement que le quartier était installé sur la flanc d’une colline de Rio. De temps à autres on tombait sur de petits temples hauts comme une maison de poupée qui renfermaient plusieurs dieux et déesses de différentes religions et modelés à la main par un artisan du coin. C’est aussi en descendant que nous retrouvions légèrement l’atmosphère de Dharavi : l’odeur d’abandon de la nature nous montait au nez et les déchets trainaient par terre, sans non plus les montagnes de plastiques et de déchets de Dhravi. Les toits n’étaient plus en béton mais en tôles ondulées et certains murs étaient en tissus, comme si nous étions passés des quartiers riches aux quartiers pauvres de la Favela. Cependant au bas de la colline on trouvait plus d’artisanat, des murs étaient décorés par des fonds de bouteilles en plastique, peintes ou non. C’est tout en bas que nous sommes tombés sur le merveilleux projet de Morrinho.

Bien évidemment, nous ne nous imaginions pas avoir une si belle vue depuis les rues de cette favela, mais nous nous imaginions encore moins voir ce que nous avons vu : le projet Morrinho. Nous avons eu l’impression d’arriver au cœur de France miniature, mais version Rio. Rio miniature si vous préférez. Des dizaines de briques de toutes sortes tassées ingénieusement sur une petite colline de la favela. Avec des guirlandes qui servent de lampadaires miniatures, quand la nuit arrive. Guirlandes = coloré, mais les briques elles-mêmes étaient peintes en des milliers de couleurs, et donnaient un air chaleureux et festif. Rio miniature, avec des personnages en lego qui traversaient les rues de cette ville.

Au départ, ce projet n’était pas un projet, mais une simple occupation des enfants de la favela. Ils s’amusaient à créer de petites maisons pour les personnages en lego qu’ils avaient faits. Petit à petit, un quartier s’est créé, une ville. Avec le corcovado, les téléphériques, et le pain de sucre plus ou moins fidèles à la réalité. Evidemment, nous étions étonnées, émerveillées. Plusieurs touristes qui visitaient comme nous cette favela, sont tombés nez à nez avec cette merveille colorée. Et des journalistes, aussi. Eux se sont chargés de faire connaître cette création. Grace à ces journalistes talentueux, le projet a voyagé dans le monde, Paris, New York, Barcelone. Les enfants les plus investis ont eu le droit à un voyage de mérite, dans l’unique but de démontrer le projet à d’autres personnes dans le monde. Ils n’avaient que quelques jours pour refaire une seconde ville miniature dans la ville de la destination, car le projet Morrinho lui même ne voyage pas. Chaque exposition est donc unique, et augmente ainsi la richesse du projet Morrinho original !

 

Silence, on tourne !

Chers lecteurs,

Nous avons bien conscience de la patience dont vous faites preuve devant notre silence radio. Il nous faut donc vous donner quelques explications…

1. Aladin galère avec le montage de Rio qui visiblement fait bugger le logiciel. Comme nous suivons un ordre chronologique, nous n’avons pas posté les autres articles qui sont presque prêts, mais qui se sont passés après Rio.

2. A Atacama, il y a tellement de choses à découvrir et à vivre, que les journées passent bien vite…

3. La connexion à Atacama n’est pas facile…

4. Nous avons appris que ça n’irait pas en s’arrangeant en Bolivie…

 

Alors que fait on ????

Nous avons décidé de casser le rythme chronologique que nous tenons depuis le début, et d’envoyer tout ce que nous pouvons pour l’instant, c’est à dire des articles sans video… Dès que nous retrouverons un logiciel en état de marche, et de la bonne wifi, nous nous rattraperons ! Car si nous sommes en mode silence, nous remplissons pour autant nos cartes mémoires et disques durs de merveilles, le drone ne chôme pas, on aura donc de quoi partager dès que possible !!

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Métraglob et Drole de tête ont plein de copains !

 » Chers amis: les Métr’acteurs sont heureux de vous présenter leur progéniture qui viennent tenir compagnie à Métraglob et Drôle de tête…..
Voici quelques échantillons, les autres (27 en tout) sont du même tonneau……
Un grand moment de bonheur dans l’atelier-ruche ce matin avec une dizaine de mamans (!) en action (2 machines à coudre et plein de petites mains)
Les enfants sont hyper contents……
Il ne reste plus qu’à baptiser les doudous…… on s’y attèle jeudi et vendredi.
Au plaisir ……
Nadia »

Voilà le courrier que nous recevions en plein désert d’atacama ! Quel bonheur pour Metraglob et Drôle de Tête de savoir que tant de copains les attendront désormais à leur retour !
Les metrac’teurs sont de vrais artistes ! Mais que feront ils avec tous ces doudous ? On le saura bientôt sûrement …

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L’Australie, surprenante par nature

Nous nous apercevons soudainement en lisant les articles du collège Travail sur l’Australie, que nous n’avions par fait notre bilan sur notre séjour là bas …

Avec l’appréhension que nous avions avant d’aller sur cette île lointaine, il n’est pas très étonnant que nous ayons été agréablement surpris ! Nous ne parlerons pas d’argent en permanence, mais nous pouvons quand même annoncer que, si la vie australienne est incomparablement plus chère que la vie indienne, on peut néanmoins passer un séjour sympa sans revenir plumé. Bon, si Aladin avait tenu sa résolution d’arrêter de fumer, on s’en serait encore mieux tiré c’est sûr …

En dehors de ça, on a aimé être surpris par l’Australie. Certes on savait que la nature était présente, mais on ne s’attendait pas à croiser tant d’animaux, tous les jours ou presque nous avons vu un animal différent, plus que partout ailleurs depuis le début su voyage. Pour un pays des plus « développés », c’était une bonne surprise. J’ai également été étonnée par moi-même : moi qui n’aime pas photographier les paysages, j’ai eu plaisir à le faire tout au long du séjour, sans me forcer; sans pour autant me trouver une nouvelle vocation… Ce rapport à la nature nous a pris par surprise : nous ne nous attendions pas au départ de notre voyage à manquer de wifi en Australie, ni même à nous retrouver sans eau ni électricité dans ce pays. Si l’on peut facilement camper partout, c’est sans eau courante ni électricité dans les parcs nationaux les plus reculés … Ici, on ne rigole pas avec la nature. Tant sur les plages de Sydney où un micro nous rappelle à l’ordre dès qu’on trempe un doigt de pied sous le panneau baignades interdites, qu’en haut des Barrington top où la température baissa de probablement une bonne dizaine de degrés, et où nous étions donc finalement contents de ne pas trouver le camping annoncé !

Nous garderons donc un souvenir de pleine nature de notre séjour, ponctué néanmoins de rencontres humaines également mémorables, comme le partage de la fête nationale célébrée en bord de plage dans un camping bondé nous offrant un panaché parait il représentatif de l’éventail autochtone.