Cadeau de confinement

Exceptionnellement, ce blog reprend du service … Depuis longtemps déjà nous voulions vous partager le lien de notre film, qui a déjà beaucoup tourné en festivals, mais qui peut maintenant commencer sa tournée à domicile, en entrant dans vos salons ! Installez-vous tranquillement dans votre canapé et laissez vous guider par Athéna et Indira qui vous racontent ici notre tour du monde familial, du haut de leur douze ans à l’époque.

Un film monté à notre retour de voyage, issu du blog que nous avons tenu pendant notre année d’itinérance. Les musiques d’Aladin Jouini ont été composées et enregistrées en studio mobile. Les voix off de nos filles ont été écrites par elles-mêmes.

L’explosive facilité de l’Indonésie

En Indonésie il y avait du monde partout, et ça nous a rappelé l’Inde, avec ses bons et ses moins bons cotés.
Nous avons traversé Java d’ouest en est et avons eu l’impression d’une agglomération continue ! Et pourtant, c’est aussi le premier pays où nous nous sommes sentis aussi proches de la nature, grâce à la force des volcans. Volcans qui n’ont pas déçu Aladin pour qui ce pays était le but et le clou du voyage.
Ce pays très touristique ne nous a pas pour autant laissé l’impression d’autoroute du voyage comme la Thaïlande. Les transports nous ont paru bien plus laborieux que partout ailleurs mais restons sur un sentiment de facilité grâce aux locations de voitures chauffeurs, pas tellement plus cher à cinq que les trains de toute façon complets en cette période de grands déplacements d’Indonésiens pour leurs vacances de fin d’année. Il nous reste en tête une image verte et vallonnée où Jéromine a enfin vu des rizières en escalier ! Le souvenir de la pluie quasi incessante sur Java a été largement effacé par notre semaine de vacances paradisiaques et paresseuses sur Bali. Et nos derniers jours à Kuta nous ont laissé apercevoir la grandeur du tourisme de masse que nous avons su éviter, mais où d’autres y trouvent visiblement leur compte. Il nous a semblé avoir déjà un pied en Australie !

Dream Stay

Rien ne filtrera ou presque de nos vacances à Bali. A peine verrat-t-on le dos de Jérômine attablée au restau. Il faisait beau et chaud, la piscine était douce, nous étions fatigués de nos escapades volcaniques.

Aladin lui en profitait quand même pour s’entrainer aux films institutionnels d’hôtel, pour le grand plaisir du gérant bien sûr. Qui sait, si, sans le sous en fin de voyage, nous ne pourrions pas dealer nos nuits contre des drones de films !

Un film qui ressemble à un point final sur l’Asie, une beauté calme et déjà nostalgique…

La souffrance de l’ijen

Bien sûr ça n’est pas un scoop … Nicolas Hulot est passé ici avant nous, James Nachtwey a témoigné aussi sur les ramasseurs de souffre d’Amérique du Sud. Et bien sûr, tout comme à Darjeeling, c’est facile ici de faire des belles photos. Y a qu’à cliquer.

Mais ça n’empêche pas l’émotion. Être accueillis trois jours dans une famille de mineurs qu’on a l’impression de connaître depuis toujours, et qu’on ne reverra plus jamais par la suite on s’en doute bien, m’avait déjà bien émue. Voir Paing, le père, porter Vénus pendant trois heures d’ascension m’avait également touchée. J’avais beau me dire que c’était toujours moins lourd que les 75 kilos de souffre qu’il porte habituellement, nous lui en étions évidemment reconnaissants.
Nous n’avons aperçu le travail des mineurs que sept heures durant. Mais c’est bien suffisant pour garder ces images en tête pour de longues années. Et ouvrir un flot de questions. Pourquoi n’aménage-t-on pas une extraction plus mécanisée ? Pourquoi faut il blanchir le sucre avec du souffre alors qu’il est meilleur brun ? Comment tiennent ces forçats alors que l’alcool est interdit, et la vente de ganja soumise à la peine de mort ?

Le seul élément de réponse qu’a pu nous apporter Paing, est que le mineur gagne dix fois plus que la repiqueuse de riz … Et que le site étant un parc naturel, il faut le préserver. Pour le sucre, nous avons conclu d’un commun accord à un « crazy world ».

Soleil d’Indonésie

Cet article est un racontar d’Emilie, spréciale guest de la rédaction

C’est ainsi que j’ai fini la journée :

Allongée sur le sol en bambou du toit terrasse, sous la chorale des Muezzins, fourbue, heureuse et d’un rouge fluo digne de poussin Indonésien.

A croire que ce pays me prend pour un phare.
Je fût verte pendant 2 jours et voilà que je passe à tribord. Cuite, je suis.
Et pourtant, ça valait le coup !
Bien sûr nous sommes partis à minuit après 2 petites heures de sommeil.
Bien sûr nous avons attendu dans un froid polaire de  5° entre 3h45 et 4h30, entourés d’un nombre impressionnant d’Indonésiens, que le soleil se lève.
Bien sûr le petit déjeuner offert n’était vraiment pas terrible
Bien sûr nous avons grimpé fortement et consciencieusement sous le soleil déjà haut pour atteindre les crêtes du cratère fumant.
Mais quel spectacle !
Regardez par vous même, je n’ai rien de plus à vous dire.
Ce levé de soleil sur les volcans actifs dans une lumière de début du monde après une nuit blanche restera longtemps avec moi.
Petite touche de beauté apaisante qui rappelle que la vie est aussi douce.
Ensuite nous sommes allés le visiter de plus près et en plein jour le fameux cratère aux fumées incessantes. Oui il fume, il fume et il sent le soufre. Et il fait aussi un peu peur même quand il est calme comme ce matin.
Ce soir, je finie lessivée de fatigue, d’images persistantes et de poussières de volcan. Je vais passer la nuit sous biafine et demain je décolle pour retrouver Jakarta seule sans la famille qui continue sa route plus à l’est, toujours plus à l’est.

Volcan d’Indonésie

Cet article est un racontar d’Emilie, spéciale guest de la rédaction

Hier soir nous avons dignement fêté Noël autours de notre camembert voyageur. Il faisait chaud et humide. La réception de l’hôtel avait gentiment placé un sapin et un père Noël à l’entrée. Peut-être pour rappeler aux touristes hollandais, qui espéraient trouver ici un havre de liberté loin des trop présentes fêtes de fin d’année, qu’il y a encore des restes de colonisation dont ils ne pourront jamais se défaire.
Nous avons bu un peu de vin rouge. Nous avons mangé du saucisson avec délice et notre camembert trophée et trop fait, avec grande parcimonie et profond respect. Peut-être aussi un peu de nostalgie du côté de la famille Jouini Derigny.
Après une matinée de trêve touristique, les activités ont repris avec très grand succès pour la visite du volcan du coin.
Ce qui est bien c’est qu’il fait des pitchs avec jet de pierre et des pouff très rouge et même des morts et tout et tout. Il est vrai que Java est une île formée sur une ligne de volcan. Il fallait bien en voir qui crachotte un peu.
Pour ce faire nous avons pris l’option All inclusive en 4h avec tour du volcan et sunset sur rizière au retour.
Aussi surprenant que ça puisse paraitre, vues les trombes d’eau qui nous coulent dessus sans répit depuis notre arrivée, tout était comme sur le dépliant.
A croire que l’Indonésie avait envie de nous faire un petit cadeau de Noël.
Alors que la voiture nous emportait au volcan, le temps s’est levé et depuis la Jeep aux remous dignes d’un décollage d’avion sous orage tropical, nous avons facilement admiré le majestueux ancêtre de l’île. Pas trop d’amis touriste avec nous, juste ce qu’il faut pour s’amuser un peu.
Au retour vers notre hôtel, fourbus de turbulences Jeepiennnes et alors que nous étions déjà heureux, nous attendait LE couché de soleil sur rizières ordonnées.
Rien à dire, regardez !
Joyeux Noël mes amis !!!!!

Bleu d’Indonésie

Cet article est un « racontar » d’Emilie, spéciale guest de la redaction.

Au réveil le soleil qui s’était couché sous nos yeux la veille avait eu la bonne idée de se lever fière et vaillant dans le ciel qui aujourd’hui avait décidé de rester bleu !

Enfin un peu de beau temps !
Il se trouve qu’en plus nous avions ce jour quartier libre pour nous détendre et nous reposer avant la nuit de voyage pour Malang que nous devons faire cette nuit. La piscine nous tendait les bras, Yogjakarta aussi. Belle journée de vacances rudement gagnée en perspective. Aladin voulu s’occuper de son Quadrimoteur, Jéromine préféra flâner, coller, découper, scrapbooker, et les filles allèrent se baigner, puis se baigner, puis se baigner.
Quand à moi, pour une raison qui m’échappe, j’ai choisi de tomber malade.
Bien sur !
Et comme les jours précédents, j’ai pris la formule All inclusive, celle avec vomi, diarrhée et fièvre.

J’ai donc erré de ma chambre à la piscine, de la piscine aux toilettes et des toilettes à mon lit d’où je vous écris en attendant le chauffeur qui vient nous prendre dans 1h.
-L’eau était bonne ? me demanderez vous
-Un véritable délice ! je vous répondrai
-Et le soleil ?
-D’une parfaite efficacité. J’ai eu un coup de soleil en moins de 15min d’exposition.
-Et pour le reste?
-Les toilettes sont bien propres et éducative également. J’ai pu réviser le nom des fruits exotiques en deux langues à chaque fois que j’y passais un moment.

Je fais la fière mais je n’en mène pas large à l’idée de retrouver les bouchons indonésiens pour 7h de voyages annoncées.
Demain est un autre jour et nous verrons à quelle heure il commencera pour nous demain.

Tour touristique en Indonésie

Cet article est un « racontar » d’Emilie, spéciale guest de la redaction.

En voyage, il y a des choses qu’on a du mal à éviter. Et parmi celles-ci, il y a, bien sur, le bain de touristes. En général j’en suis assez friande. C’est toujours l’occasion de voir du monde dans tous les sens du terme.
C’est aujourd’hui qu’on s’y colle en Famille.
Enfin presque parce que le sage Aladin a déclaré forfait. Il a préféré rester à la maison pour s’occuper du Benjamin de la famille, son petit dernier, le fameux quadrimoteur à hélices souples et vertes.
Nous sommes donc partis entre filles affronter les foules en foulards que constitue la grande majorité de ce pays. Et bien nous n’avons pas été déçues. Entre les averses tropicales, nous avons pu nous baigner dignement dans la masse colorée.
Le temple bouddhique noir sur fond de ciel gris s’est teinté de jolies tâches colorées des capes de pluies, parapluies et autres objets étanches que nous avions tous, nous, touristes, choisi de porter aujourd’hui.
L’ascension fût ralentie aisée mais ralentie par les fameux bouchons Indonésiens que l’on a retrouvés également entre piétons dès le bas des escaliers.
Au sommet, l’ambiance était festive et la vue magnifique malgré la vilaine lumière blanche.
Nous avons pu gouter, souvent et longuement, à une bien étrange coutume locale qui consiste à se prendre en photos avec des touristes européennes.
Nous voilà bonnes pour décorer les Facebook et autre réseaux sociaux Indonésiens en nombre. Indira s’est même trouvé un prétendant en t-shirt bleu, bien évidemment plus petit qu’elle.
Après le déjeuner, seconde série de temples, Hindouistes cette fois. Même scénario que précédemment:
Queue pour entrer
Balade entre les masses de pierres taillées aux figurines dansantes ou méditantes
Photos de groupe dans lesquels nous sommes le centre d’intérêt
Tentative « d’abritage » quand l’averse arrive
Retour trempées à la voiture 1h30 après être rentrées
Ce soir c’est Noël et pour nous ce soir c’est maintenant. Je vous laisse donc pour aller manger mon camembert de Noël avec mes amis du tour du monde
Aladin, Jérômine, Indira, Athéna et Venus
Joyeux noel à tous !!!!