Cadeau de confinement

Exceptionnellement, ce blog reprend du service … Depuis longtemps déjà nous voulions vous partager le lien de notre film, qui a déjà beaucoup tourné en festivals, mais qui peut maintenant commencer sa tournée à domicile, en entrant dans vos salons ! Installez-vous tranquillement dans votre canapé et laissez vous guider par Athéna et Indira qui vous racontent ici notre tour du monde familial, du haut de leur douze ans à l’époque.

Un film monté à notre retour de voyage, issu du blog que nous avons tenu pendant notre année d’itinérance. Les musiques d’Aladin Jouini ont été composées et enregistrées en studio mobile. Les voix off de nos filles ont été écrites par elles-mêmes.

L’Uruguay, accueillante et prospère

« Le problème en Uruguay, ce sont les Uruguayens », nous prévenait un groupe de Français croisé au hasard des chemins. « Ils sont trop sympas, ils veulent toujours nous inviter chez eux ! ». Et nous ne les contredirons pas sur ce point ! L’Uruguay est le plus petit pays que l’on ait traversé (bon, presque comme le Cambodge), le plus rapidement (quatre jours sur le passeport ), et le moins peuplé (3,5 millions de personnes). Et pourtant, vous l’avez vu, notre plus belle rencontre a été dans ce pays, et en quatre jours, nous avons été reçus chez trois personnes, ce qui fait une belle moyenne. Cela contribua évidemment à nous laisser une bien bonne impression sur ce petit pays. Certes nous n’avons pas été très dépaysés,  le mode de vie étant bien occidental, le niveau de vie assez élevé, et l’anglais plutôt couru, certes nous n’avons pas passé assez de temps pour apprécier comme nous aurions dû les paysages côtiers agréables parait il. Mais la tranquillité de Colonia, l’éducation de la population (doit on vous raconter qu’Aladin s’est fait sermonner pendant une heure pour avoir uriné dans la rue !), la gentillesse et l’accueil dans les auberges de jeunesse nous ont fait regretter de passer si vite notre chemin. Nous n’avons toujours pas compris d’où venait cette richesse, cette prosperité, cette simplicité de vie, ce président visiblement humain et exceptionnel, et ne pouvons affirmer après quatre jours seulement si cela n’est qu’apparence ou réalité. Mais à notre petit niveau, nous en avons conclu que dans un monde de sept milliards d’êtres humains, il faisait visiblement bon vivre dans un état peu peuplé !

L’Uruguay décontractée

This post is for Nacho A. thank you very much for your big help and contacts !!

Comme vous le savez, notre motivation à nous, les parents, pour visiter l’Urugay, était d’aller voir de plus près ce pays qui venait de voter une loi unique au monde. Mais quelle est cette loi ? Et quelles en peuvent être les conséquences, nous avons voulu y réfléchir avec Athéna et Indira. Aussi, à nouveau voici un article écrit à six mains les parties en italiques sont écrites par Athéna et Indira.

En Urugay, le cannabis est autorisé, mais avec des contraintes plutôt strictes. Maman a aimé aller photographier les pousses de certains habitants, ce qui nous avait plutôt amusées (nous n’étions pas avec elle). Bien évidemment, ces habitants ont passé l’âge mineur, sinon ils se retrouveraient Hors-la-loi. Dans ce pays, le cannabis n’est disponible qu’en terrasse personnelle, donc chez l’habitant, dans le cas où il souhaiterait le faire pousser soi-même. Mais le seul endroit où il est possible d’en acheter est dans les pharmacies. Les pharmacies distribuent autant de drogue qu’elles le souhaitent, mais le consommateur ne peut en acheter plus de 40 grammes par mois. Lorsqu’ils achètent en pharmacie, les consommateurs sont inscrits dans un registre, qui permet de suivre leur consommation. 40 grammes par mois, cela revient donc à 480 grammes maximum à faire pousser chez soi par an (pour un maximum 6 plants en fleur). Mais on trouve aussi d’autres cas. En effet, certaines personnes ne peuvent, ne savent ou ne veulent en faire pousser seules, elles peuvent alors créer un groupe de 15 à 45 membres. Mais lorsqu’un groupe fait pousser, lui, il ne doit cultiver qu’un maximum de 99 plants par an. Bien sûr, après cette culture, chacun peut consommer pour soi même, mais les particuliers n’ont pas le droit de vendre. Le verbe vendre ici est souligné, parce que seulement la pharmacie est autorisée à le faire. Nous n’avons pas bien su qui fournira ces pharmacies, et avons entendu dire que Monsanto était intéressé par le marché… Ce qui ne plaisait pas bien aux consommateurs que papa et maman ont rencontrés…

Si l’on revoit le tout, on en conclut que l’Urugay contrôle absolument toute la chaîne, de la production à la consommation, et c’est en cela que la loi est unique au monde.

Généralement, les gens qui sont pour lever l’interdiction savent pertinemment que la vente de cannabis dirigée par l’état est mieux contrôlée, et est sûre. Les gens en ont peut-être marre que les bandits s’occupent du trafic du cannabis. Au quel cas, les défenseurs de cette loi sont pour que l’état prenne en charge entièrement la vente et la production de cette drogue douce. Et puisque de toutes les façons, lorsque c’est interdit, le trafic est de mise, autant que les gens soient en sécurité et que l’état prenne tout en charge, que les gens ne se risquent pas et ne fassent pas contre la loi. Les consommateurs de cannabis sont pour cette loi, argumentant qu’ils pourront mieux connaitre et contrôler la qualité de ce produit, et éviter ainsi de la drogue de mauvaise qualité, et donc plus dangereuse.

Mais d’autres gens ont aussi des arguments qui peuvent pencher au contre. Beaucoup pensent que la prise en charge du cannabis par l’état peut augmenter la consommation par les plus jeunes. Ils peuvent aussi être contre car cette loi peut inciter les gens à consommer du cannabis sans se poser de questions sur les conséquences à venir. Ils se disent peut-être que puisque l’état le prend en charge, il n’y a plus de limites à se donner. Les gens sont contre parce qu’ils pensent aussi, que si l’état prend cette affaire en charge, ils iront plus facilement vers les drogues dures, puisqu’il n’y aurait pas d’interdiction, ou tout simplement parce qu’une drogue autorisée n’en est peut-être plus une aux yeux des gens.

Au delà de la question de cette légalisation d’une drogue, nous nous sommes aussi interrogés en famille sur les interdits. L’interdit n’est pas une chose présente dans notre famille, mais alors comment poser des limites ? Pourquoi un même produit est il soumis à la peine de mort d’un côté de la planète, et soudainement autorisé à l’autre bout ? Nous pensons que l’éducation peut faire comprendre les limites utiles grâces aux règles qui mèneront à savoir ce qui est bon pour chacun d’entre nous, et ce que l’on doit finalement s’interdire à soi-même lorsqu’on en comprend les dangers. Ce que nous avons en revanche plus de mal à comprendre finalement, ce sont les choix des produits autorisés ou non : pourquoi les cigarettes ne seraient pas vendues en pharmacie, comme le cannabis en Uruguay, et pourquoi l’alcool bien sûr pose-t-elle problème dans beaucoup de pays, alors que le vin fait la fierté du nôtre !? Mais qu’est ce qui pousse les états à vouloir protéger ses concitoyens de certains produits plutôt que d’autres ? Les explications religieuses ne nous satisfont pas et nous n’avons pas trouvé de réponse…

Maco et Belén

Cet article est dédicacé à Aude, pour la musique…

A Montevideo, nous avons rencontré Maco et Belén. Ca a été très probablement LA rencontre de notre voyage (bien qu’il ne soit pas terminé, certes…)

Pour en savoir plus sur le travail de Maco :

son blog personnel : divididomaco.blogspot.com

Le blog collectif auquel elle participe http://marcheuncuadrito.blogspot.com.br/

Pour en savoir plus sur ca-teter :

http://laboratoriodelcateter.blogspot.com.br/