Suite à notre article sur nos déceptions culinaires, certains d’entre vous nous conseillent d’aller manger chez l’habitant. Oui mais voila …
À Bangkok, nous avons pensé que c’était normal, nous étions à la capitale. C’est vrai qu’à Paris aussi il peut sembler difficile de trouver un vrai Parisien.
À Khao Sok, nous étions en pleine jungle. Nous avons pensé qu’après tout, si tout n’avait pas été organisé pour les touristes, nous n’aurions peut être pas la chance nous non plus de pouvoir nous retrouver au milieu de ces paysages extraordinaires. Alors que le petit village au bord du parc national ne comprenne que des huttes-hôtel et des boutiques de massages pouvait se comprendre … Que le village flottant en plein cœur du lac n’ait été construit que pour les touristes les plus téméraires nous avait finalement bien arrangé, reconnaissons-le …
À Railay, nous avons voulu goûter à la plage. Nous avions d’office éliminé les Phuket certainement trop bondée, Ko Phi Phi trop connue pour ses full moon party, ou autre baie de Phang-Nga et sa fameuse James Bond Island… Et pourtant, ici aussi nous nous sommes retrouvés entre nous hélas. J’entends par là entre touristes. Entre toutous pourrais-je presque dire, trimballés de minibus en bus VIP quasiment sans comprendre ce qui nous arrivait. Certes l’éventail du catalogue est large et plaisant, allant du bungalow pour hippies à l’hôtel pour millionnaires sur « la plus belle plage du monde ». La communauté touristique probablement assez internationale, quoi que très européenne, aurait pu nous intéresser si nous avions été curieux de rencontrer les sosies de Brad Pitt ou de Lara Kroft. Mais tout cela ne nous offrait encore une fois pas la possibilité de découvrir l’autochtone…
Alors la Thaïlande est elle un énorme parc touristique ayant vendu son âme pour le plus grand plaisir des plus privilégiés de la planète ? Ou bien n’avons nous pas su passer entre les mailles du filet pour voyager plus intelligemment, et aller à leur rencontre ? Nous avions pourtant réussi en Inde, cela ne peut donc pas tenir qu’à nous …