Le Pérou, authentique et reposant

Nous avons trouvé au Pérou le confort d’un voyage authentique et reposant à la fois, avec un repos bienvenu en venant de Bolivie ! Le plaisir également d’une cuisine élaborée, avec par exemple la découverte du ceviche (poisson cru mariné), la soupe d’écrevisses ou encore le cochon d’Inde, que nous n’avons d’ailleurs pas testé… Nous avons apprécié la fierté avec laquelle les péruviens font découvrir leur pays, ses coutumes et son folklore. Nous avons été heureux de découvrir ses régions variées, et de retrouver la chaleur dans l’Amazonie. Chaleur humaine aussi avec l’accueil de la famille de Grecia qui restera bien sûr gravé pour la vie.
Un pays rempli de témoignages et de lieux historiques que nous n’avons hélas pas pu explorer suffisamment. Les mystérieuses lignes de Nazca resteront d’ailleurs le regret du voyage pour Athena. Mais il faut bien se laisser des envies de repartir !

Une belle rencontre, surprenante et inattendue !

Rafael travaille à Agrobosque, une association de l’Amazonie péruvienne, qui développe un projet de plantation de cacao, en alternative aux mines d’or, de plus en plus difficiles dans la région. Lui s’occupe du volet social, et de la prévention de la violence en tous genres auprès des enfants. Mais ça n’est pas exactement de lui dont je veux parler. Rafael et sa femme Dolores ont une fille de six ans, Grecia. Lorsque Rafael m’a demandé d’être sa marraine, j’ai mis un peu de temps à comprendre, à cause de mon espagnol encore balbutiant … Mais j’ai été très touchée, puisque jamais personne ne me l’avait demandé ! « Vous êtes un couple d’artistes, vous avez l’esprit ouvert, et cela nous plait bien » m’expliqua Rafael. Ça n’est que l’avant veille du baptême que je compris qu’ils souhaitaient également qu’Aladin soit le parrain !
La cérémonie eut lieu la veille de notre départ, fêtée joyeusement en pleine forêt Amazonienne lors d’une journée émouvante et mémorable !

Il fallait bien que j’aille à Madre de Dios pour devenir madrina de dios !

Les couloirs parallèles de Madre de Dios

La plus part des voyageurs viennent à Puerto Maldonado y passer trois jours pour profiter de cette porte d’entrée dans la forêt amazonienne. C’est vrai qu’elle est belle, facile d’accès à partir du moment où on a un bon guide, riche et pleine de ressources. On peut y faire des promenades sur la canopée, on y entre par une virée en pirogue, on y visite des communautés natives, on y dort dans des beaux lodges, on y découvre les richesses des plantes pharmaceutiques qui nous ouvrent les yeux sur les ressources vitales de cette forêt, on y teste d’ailleurs l’ayahuasca accompagné par un chamane, pour les plus téméraires. Le corridor touristique de Madre de Dios a tout pour plaire, et nous l’avons testé, apprécié, validé (bien que nous commencions sérieusement à savourer de moins en moins les couloirs à touristes, même si celui-ci n’atteint pas encore le niveau d’une autoroute).

Nous avons eu la chance de rester deux semaines à Puerto, et de connaitre un autre couloir. Celui-ci ne croise pas celui des touristes. C’est le couloir complexe des chercheurs d’or. Trafic humain, pauvreté, déforestation, pollution au mercure : dans un autre registre, tout y est également. Et pourtant, les communautés natives s’y accrochent : depuis toujours, elles ont l’habitude d’y puiser leurs revenus, en agglomérant les fines paillettes d’or à coup de mercure. Et qu’importe si le gouvernement tente de les y empêcher en dynamitant leur matériel, en leur interdisant d’acheter du carburant, ou de chercher dans le lit de la rivière. Leur seul espoir de revenu se trouve maintenant dans les profondeurs des sols, à coup de forte déforestation impressionnante…

Leur seul espoir ? Non finalement. Car l’ONG Terre des Hommes Suisse, en partenariat avec les acteurs locaux d’Agrobosque développe une source de revenus alternative avec l’implantation de cacao. Ce programme a pour ambition de trouver un marché d’exportation du cacao d’ici trois ou quatre ans, le temps que les premiers plans donnent leurs premiers fruits. Ce sont à ce jour une bonne trentaine de sociétaires membres de la coopérative qui peuvent planter chaque année un hectare de cacao, et reprendre ainsi espoir sur un développement durable de leur région, en trouvant une source de revenus plus fiable.

Nous n’irons pas au Machu Picchu …

 

Voilà, c’est dit, tout est dans le titre.
Il va maintenant nous falloir assumer cette décision, pressentie depuis le début du voyage, mais mûrement réfléchie pendant de longs mois.

Alors pourquoi ?
Tout d’abord, nous n’aimons pas les passages obligés. « Vous ne pouvez pas aller au Pérou sans voir le Machu Picchu ! » a-t-on bien (trop) souvent entendu. Et bien si, nous on a réussi ! Mais si nous avons voulu tenir ce challenge, c’est aussi parce que c’est très cher, rempli de touristes, et que nous avions tant de fois vu la photo que nous avons eu peur de ne même pas être émus … Et puis après plusieurs mois de voyages, les couloirs à touristes sont moins charmants et amusants. Qui sait, si nous avions tourné dans l’autre sens, c’est peut être le Taj Mahal qui serait passé à la trappe !
Sauf que le Taj Mahal, lui, n’est pas mis en danger pas la présence massive des touristes. Même limités à 2 500 visiteurs par jours, le Machu Picchu reçoit probablement bien plus de touristes que ce pourquoi il a été construit à l’époque. L’interdiction d’y sauter (pour faire une photo rigolote par exemple), prouve bien qu’il est temps de prendre des mesures importantes pour le protéger. Plus d’une fois, le Machu Picchu a frôlé la « sanction » de se retrouver sur la liste des monuments en danger du patrimoine de l’UNESCO.
Alors puisque nous n’étions pas plus motivés que ça pour y aller, nous avons décidé de ne pas peser dans cette histoire !

 

Nous remercions nos amis tourdumondistes pour cet album souvenir. Et si vous êtes en manque de détails sur cette merveille du monde, n’hésitez pas à consulter leurs articles :

Arnaud, Vanessa et Loulou dans le tour du monde à 80 cm

Alex et Barbara dans Albatoor

Manue et Chris, dans Photos et Sac à Dos

Loïc, Anne-Laure, Clément, Mathilde et Lucile, le tour du monde de la famille Geslin

Mathilde et Nicols, Mani autour du monde

Solène et Guillaume, il était une fois aux Amériques

 

La Vallée Sacrée

Nous avons décidé d’aller explorer seuls cette vallée, sans guide ni excursion, ce qui n’est vraiment pas compliqué. Mais c’est vrai que du coup, nous n’avons pas beaucoup appris sur les Incas… Nous avons juste pris plaisir à nous promener dans les ruines de cette civilisation qui succéda à celle de Tiwanaku, afin de l’appréhender un peu mieux. Les ajustements de pierres nous ont impressionnées bien sûr. Et quand Indira s’est assise dans ce qu’elle croyait être un canapé en pierre, nous nous sommes demandées si ça n’était pas plutôt une pierre à sacrifice…

Nous avons donc sillonné la vallée de Pisac à Ollantaytambo, en passant par les magnifiques salines de Maras, toujours en action, ou encore les terrasses de Moray, où, dit on, les Incas y faisaient des recherches agronomiques en simulant des microclimats dans ces cercles concentriques.  Bref, nous avons apprécié l’énergie de cette vallée, finalement moins touristique que ce que nous craignions.

 

 

Drôle de tête sur une île flottante

Non, ce n’est pas le bon dessert que pourtant Drôle de Tête aurait sûrement dévoré après ces longs mois de voyage… Les îles flottantes sont au Pérou sur le lac Titcaca, que Metraglob a observé, lui, du côté bolivien.

Elles sont entièrement fabriquées en roseau, depuis leur socle jusqu’aux hamacs dans lesquels il fait si bon se reposer. Drôle de Tête a même trouvé un bien joli bateau à sa taille, et une petite maison bien confortable !

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C’est le Pérou !

Nous voilà au Pérou, avant même d’avoir pu poster grand´chose sur la Bolivie. Nous y reviendrons donc bien sûr, mais voici avant tout ce que nous savons sur le Pérou, où nous resterons un mois et demi.

D’où vient cette expression « c’est pas le Pérou » ? Sûrement du fait que c’est le bout du monde, la dernière extrémité en terme de voyage, depuis chez nous. Et c’est cela qui attirait Aladin, lorsque, bien plus jeune, il rêvait de prendre le large. Jéromine, on le sait déjà, rêve aussi de Pérou depuis toujours. Ses références d’enfance sur le pays vont des Enfants du Soleil, dont le générique l’enchante encore à cette heure, à la pub nescafé, en passant par le grand bleu. La scène où Rosanna Arquette va rejoindre Jean-Marc Barr en prenant un train haut perché dans les Andes, entre poules et moutons, et s’adressant à une vieille mamita sans parler un seul mot d’espagnol, la fait encore rêver. Il paraît pourtant hélas que prendre un train au Pérou est maintenant réservé aux touristes et n’a plus rien d’authentique …
Enfin, les musiciens péruviens du métro avec leur flûte de pan et leurs bonnets ont toujours été un moment magique en passant à la station Montparnasse Bienvenüe.
Les lamas, les enfants à bonnets comme dans Tintin et le temple du soleil sont aussi des références importantes. Mais nous avons appris qu’il s’agissait en fait d’inspirations boliviennes pour Hergé, et plus précisément d’ailleurs du temple de Tiwanaku.

Maintenant qu’on connait la Bolivie, on se demande si le Pérou sera vraiment différent, ou si nous vivrons une Bolivie bis. Après tout, c’était le même pays pendant un bon bout de temps. La nourriture parait il sera meilleure, bien qu’il parait qu’on y mange du cochon d’Inde … De bons suchis également, dus à l’immigration japonaise, dont nous nous demandons bien de quand elle date, et pourquoi ils sont arrivés là.

Sinon bien sûr il y a le macchu pichu… Des mines d’or en veux tu en voilà … Des dessins mystérieux au sol, le condor qu’Athèna aimerait bien voir…

Et puis bien sûr il y a Philippe, l’ami d’enfance d’Aladin parti vivre à Lima il y a une dizaine d’année. Et c’est bien là la première raison de notre venue ici.