Métraglob et Drôle de Tête ont un fils !

Celui-ci, vous l’aurez deviné, à été conçu au Brésil ! N’y voyez aucun soutien à une équipe quelconque en ce temps de compétition internationale …
Ses parents réfléchissent à un prénom, si vous avez des idées ? Foofoot, par exemple, ou Zidi propose Vénus, la réflexion est ouverte.

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La vallée de Colca

Si Aréquipa est une ville qui nous était chaleureusement conseillée par de nombreux voyageurs, nous lui avons préféré la vallée de Colca, à quatre heures de bus. Réputée pour ses vols de condors, nous n’avons même pas poussé jusqu’au fond du canyon pour aller les admirer… Nous sommes restés à Yanque, premier village de la vallée, où nous nous sommes sentis si bien dans notre petite auberge familiale. Nous avons marché plusieurs heures durant, d’une rive à l’autre de la vallée, pour atteindre les ruines incas de Uyo Uyo, et nous avons pu imaginer les incas s’en faire chasser par les conquistadors. Nous avons admiré les greniers encore plus anciens, dans la falaise, sans comprendre comment les hommes y accédaient. Nous avons traversé deux ponts suspendus au dessus du canyon, entre lesquels nous nous sommes baignés dans les eaux thermales à 38 degrés. Puis, à regret, nous avons repris la route vers Arequipa, Vénus promettant de revenir quand elle sera grande…

Le jour où le CNED devint un cauchemar…

 

Les vacances approchent, et il est temps de vous faire un bilan de l’année scolaire. Dans la Foire Aux Questions que l’on fera peut être un jour, en numéro un trouvera-t-on : « Et pour l’école, ça se passe comment ? »

Bien, répondait on tout au long de l’année. Athéna et Indira avaient fait le choix du CNED, pour être sûres de rester au top dans leur scolarité. Pas question de devenir nulles m’avaient elles dit. Donc tout au long de l’année, elles travaillèrent aussi assidument que possible dans un voyage autour du monde. C’est en autonomie qu’elles progressèrent probablement le plus. En effet, les cours du CNED sont très bien faits, et s’adressent directement à l’élève. Elles ne nous sollicitèrent donc que très peu, s’enfermant de longues journées dans leur chambre sur leur ordinateur, ce qui provoqua d’ailleurs parfois quelques tensions. Au fur et à mesure de l’année, elles accumulèrent un peu de retard, dû parfois aux délais postaux (l’envoi des devoirs en numérique pour la 5è n’étant hélas pas encore en place), mais dû aussi bien sûr à notre rythme de voyageurs qui nécessite de garder du temps également pour les acquis parallèles. « Tant que vous nous tenez au courant, et que vos filles continuent à travailler régulièrement, elles ne seront pas pénalisées » m’écrivait notre contact du CNED. Mais en même temps que le retard, elles accumulèrent aussi de bien bonnes notes. Certes moins bonnes que l’an dernier, mais peut on leur en vouloir ? Les moyennes, entre 14 et 16,5 cachaient quand même quelques notes en dessous de la moyenne, soyons honnêtees, grande première dans leur scolarité.

Aussi, quelle ne fut pas notre surprise à tous lorsque, peu avant la mi juin, nous reçûmes un courrier à notre domicile, relayé par mail par notre amie Nadia, proposant pour Athéna et Indira de terminer leur année de 5è sur les premiers mois de la rentrée prochaine si elles restaient au CNED, soit, si elles ne restaient pas au CNED, un redoublement !! Je dis bien proposant, puisque pour vous rassurer tout de suite, le redoublement de la 5è ne peut être imposé, et doit être validé par les parents. Surprise bien sûr dans un premier temps, suivie d’une haute incompréhension, puis d’une colère certaine (de ma part surtout, avouons -le). Colère notamment car aucun avertissement n’avait été posé pendant l’année sur l’impact de leur retard…

A quoi bon proposer un redoublement à une élève dont la moyenne générale avoisine le 15, quand bien même elle n’aurait pas fini le programme ? Que le CNED ne veuille pas considérer la situation exceptionnelle de notre année, et les acquis parallèles dont ont bénéficié Athéna et Indira pendant ce voyage, nous pouvons l’entendre (quoi que ;-)), puisque chaque élève au CNED a certainement une année exceptionnelle, sinon il ne serait pas au CNED. Mais que l’équipe ne considère pas les notes acquises au long de l’année, ni la moyenne générale de 18,75 qu’avaient Athéna et Indira l’an passé en 6è, là, ça dépasse ma capacité de tolérance …

Voilà les réflexions qui m’habitaient, et dont je fis part bien évidemment à notre contact du CNED. Celui-ci me répondit rapidement qu’en effet, puisqu’elles quittaient le CNED, un redoublement serait « une aberration ». Rassurée, je ravalai ma colère, et nous engageai naturellement à terminer le programme de 5è avant la rentrée. Athéna et Indira n’envisageaient pas bien évidemment de retrouver leurs camarades en 4è sans en savoir autant qu’eux !

J’en profite pour vous faire part d’un appel pour des écoles différentes ET publiques, afin de demander à l’Éducation nationale de prendre les dispositions nécessaires pour que chaque famille et chaque enseignant puissent, dans l’école publique et dans celles en partenariat avec l’Éducation nationale, enfin faire le choix entre un enseignement classique et un enseignement inspiré des réflexions des grands pédagogues tels que C.Freinet, M.Montessori, O.Decroly, R.Steiner-Waldorf, J.Dewey, J.Holt, P.Kergomard, J.Korczak … Et que ce choix soit rendu possible et gratuit pour toutes les familles et sur tout le territoire.

ainsi que leur groupe sur Facebook, pour les plus adeptes

Je vous rappelle aussi le documentaire passé sur Euronews au début de notre voyage (reportage sur trois familles, la nôtre est à 6’45)

 

 

Titicaca, de la Bolivie au Pérou

Devons-nous revenir sur notre arrivée à Titicaca ? De nuit, dans la tempête, sur une barge chaotique qui nous laissera un des souvenirs les plus dangereux de notre voyage !

Il nous fallu bien quatre jours sur l’Isla del Sol pour nous en remettre… Quatre jours accompagnés par Andy, Sarah et Nico, nos compagnons de voyage du moment. Quatre jours à nous laisser bercer par le farniente, sur cette petite île de sept kilomètres de long, et dont nous ne ferons même pas le tour. Quatre jours à manger de la truite, que nous n’avons même pas réussi à pêcher nous même. Quatre jours pour monter toujours un peu plus haut, et laisser envahir par la sérénité du bleu omniprésent.

Puis nous avons continué notre exploration du lac, depuis le Pérou. Les îles flottantes sont sujettes à des déceptions pour les voyageurs, aussi avons nous opté pour la seule île qui propose un tourisme communautaire, en homestay, comme nous l’aimons !
Voici la vidéo de notre séjour :

Drôle de tête sur une île flottante

Non, ce n’est pas le bon dessert que pourtant Drôle de Tête aurait sûrement dévoré après ces longs mois de voyage… Les îles flottantes sont au Pérou sur le lac Titcaca, que Metraglob a observé, lui, du côté bolivien.

Elles sont entièrement fabriquées en roseau, depuis leur socle jusqu’aux hamacs dans lesquels il fait si bon se reposer. Drôle de Tête a même trouvé un bien joli bateau à sa taille, et une petite maison bien confortable !

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Tableau chronologique

Ceux d’entre vous qui nous suivent sur Facebook le savent déjà, mais les autres n’ont peut être pas remarqué :
Nous avons créé une nouvelle page, présente dans le menu du haut du blog, et intitulée « chronologie du tour du monde ».
Il s’agit de référencer par date ce que nous avons vu pendant notre voyage.

N’hésitez pas à aller la visiter régulièrement.

Allez, on balance tout !

Cet article est dédicacé à Corinne, qui voulait en savoir plus…

Vous comprendrez assez aisément que cet article soit sans photo ni vidéo. Nous ne sommes en effet pas assez pro pour nous occuper des images dans les moments les plus pénibles …
Il a en revanche été écrit a huit mains, les parties en italique étant de Athena et Indira, le reste, des parents.

Suite à une demande formulée sur un message du blog, il faut qu’on vous dise … Tout n’est pas toujours très rose pendant le voyage …

Jérômine tout d’abord a la charge du budget, et depuis l’arrivée en Amérique du Sud, ça n’est pas chose aisée. Aussi est elle saoulée quand Aladin boit plusieurs bières par jour, choisit toujours des repas à la carte, ou s’achète des tshirt souvenirs à chaque ville. Bon, encore pour les souvenirs, elle se dit qu’au moins au retour elle sera bien contente de les avoir … Or Aladin pensait avoir un petit pécule mensuel cette année, mais ne l’ayant pas obtenu, il a dû se plier à la gestion jerominienne qu’il qualifie de très efficace-couilles, et qui bien souvent le frustre. Or si Aladin apprend beaucoup à gérer ses frustrations pendant le voyage, il aurait été plus confortable qu’il apprenne à vraiment les gérer avant de partir. Économiser sur les places de bus pour Vénus n’est pas non plus toujours une solution, parce que se farcir une bonne dizaine d’heure Vénus sur les genoux n’est pas le mieux pour se retrouver de bonne humeur.Les bus justement … Motif de grande mauvaise humeur chez Aladin. D’une part parce qu’il ne peut pas fumer, et d’autre part, parce qu’une seule personne est aux commandes d’un collectif. Or dans des voyages de 12 heures il paraît peu probable que tout se passe bien : par exemple la plupart des routes sont semées de reliefs, nids de poule, facteurs de probabilité d’accidents, stress difficilement gérable pour un fumeur sans cigarettes. Cela dit, grand respect à tous nos chauffeurs car tout s’est bien passé. Spéciale dédicace aux chauffeurs du plus long trajet : Laos Cambodge, qui nous ont rallongé le voyage de 10 heures (soit le double de la durée prévue), mais qui aurait pu être encore plus long sans leur savoir faire de mécanicien.

Dans les humeurs d’Aladin, il y a aussi les menaces à plusieurs reprises de tout plaquer en plantant là le reste de la famille. Une fois notamment à Malang en Indonésie, et là ça paraissait vraiment sérieux. Tout ça parce que Jérômine n’avait pas apprécié la correction qu’il avait apportée au montage vidéo en cours. Elle n’avait surtout pas demandé qu’il modifie quoique ce soit ! Depuis, chacun fait ses vidéos, et ça se passe beaucoup mieux. La dernière menace remonte à quelques semaines à peine. En pleine altitude, à Sajama, Aladin en avait marre d’avoir froid, de mal manger, et, cerise sur le gâteau, ses hélices non calibrées faisaient trembler ses images. Et quand le drone ne va pas, rien ne va… Il a voulu partir voir son vieux pote à Lima pensant que ça arrangerait tout, mais a fini par se raisonner. Le temps est loin d’ailleurs du premier vol en avion où Aladin a vraiment eu du mal à se contrôler en voyant sa bouteille de whisky partir à la poubelle à Dubaï. Et là il est temps de vous dire que Jérômine n’en menait pas large, et se demandait vraiment dans quelle mauvaise aventure elle s’était fourrée. Sentiment qui dura jusqu’aux premiers temps en Inde, où l’acclimatation n’était pas gagnée d’avance pour le reste de la famille …

Vénus, elle, ne veut jamais dormir, et il faut l’occuper en permanence. Ce qui n’est pas facile quand Aladin chante, Jérômine fait un montage, Athéna et Indira du cned. Du coup elle demande quand même assez souvent à rentrer à Bagnolet, et nous on fait la sourde oreille.

Athéna et Indira ont pour principal défaut de passer leurs journées sur le cned. On les soupçonne de préférer rester enfermées dans la chambre d’hôtel sur un ordinateur plutôt que d’aller se balader … Ça a donc tendance à finir par nous énerver, mais c’est assez délicat de leur reprocher d’étudier de manière autonome … Athéna dort souvent jusqu’à 11h, et on ne sait plus quelle attitude adopter pour la réveiller…

Il y a aussi les moments difficiles pour tout le monde en même temps. Par exemple quand le bus est parti sans Aladin, Jérômine et Vénus, emportant Athéna Indira et tous les bagages vers Arequipa. Jéromine était en train d’acheter des sandwichs avec vénus, et Aladin courait dans toute la gare pour la prévenir que le bus était parti. Là c’était vraiment la panique, voire même le drame. On a réussi finalement à le rattraper de l’autre côté du pâté de maison, et on a retrouvé Athena et Indira profondément endormies qui heureusement ne s’étaient aperçu de rien. Les chauffeurs, hilares se sont vite calmés en voyant nos têtes …
De même à Paksong au Laos, une fois les trois filles installées dans un tuk tuk collectif avec tous les bagages, Jérômine fut prise d’un dilemme lorsqu’elle le vit démarrer alors qu’Aladin attendait cent mètres plus loin, derrière. Devait elle suivre le tuk tuk avec son scooter, ou aller prévenir Aladin qu’il fallait partir. Le choix fut vite fait, mais l’heure de route se fit dans l’angoisse pour savoir où et comment Aladin retrouverait le reste de la famille. Ce n’est que trois heures plus tard que tout le monde se retrouva plus ou moins par hasard au milieu de la gare routière bondée de Pakse. Et là on se dit qu’on est vraiment inconscients de ne pas se donner de lieu de rendez vous précis, ou de ne pas utiliser les puces de portables locales. Mais pourtant, on continue comme ça …
À propos de puce, les blocages inopinés et aléatoires de la carte bleue sont aussi des facteurs de stress. Après avoir sollicité quelques bons amis ou frères pour appeler la banque en urgence, nous avons trouvé la solution en envoyant un mail au banquier, qui débloque le tout en moins de deux. Sauf si on est samedi ou dimanche, c’est un peu le risque de la roulette russe. Quand la carte ne marche plus, Jéromine est d’une humeur de chien, et tout le monde file doux…
Le passage du lac Titicaca a aussi été éprouvant. Cinq heures d’attente pour que l’ouragan se calme afin de pouvoir prendre le bac. Mais là, même sans tempête, nous n’en menions pas large. Le kilomètre à traverser sur une petite barque de fortune à se demander comment le bus n’en basculerait pas nous a semblé durer une éternité.

Dans ces cas de figure, pas d’engueulades : on sert les coudes, les fesses, les dents, et on est bien contents quand l’aventure se termine bien !

Mais après la traversée du lac Titicaca, lorsqu’on arriva à minuit et demi à Copacabana, dans un froid d’altitude et d’hiver austral, et sans hôtel, on ne se serrait plus les coudes. Aladin hurlait parce qu’il avait froid, et Jéromine lui rejetait toutes les fautes se demandant pourquoi il avait décidé de quitter la Paz le matin même, sur un coup de tête, juste parce qu’il en avait marre de l’altitude et de la pollution, mais sans rien préparer de la suite … Indira calmait Aladin en gardant avec lui sur la place déserte les innombrables  valises qu’on en a tous marre de se trimbaler, tandis que Vénus et Athéna accompagnaient leur mère dans la quête d’un hôtel … Ambiance …


(Indira)
Depuis presque 10 mois maintenant nous voyageons ensemble, tous les cinq. Et pour l’instant il n’y a eu ni volonté de rentrer après des querelles à s’en tirer les cheveux (quoique c’est mitigé chez Papa…) et ni de volonté de prolonger le voyage après des épanouissements autour du monde (quoique Maman réfléchit…). MAIS, mais, il y a tout de même des malentendus, et notamment entre Papa et Maman qui se chamaillent à longueur de journée pour des histoires de budget dépassé ou de galère de transit en bus boliviens qui laissent passer la poussière dans les yeux. Bref ! Il y a des manques de patience, et nous ça ne nous réjouit pas vraiment pour plusieurs raisons :

Que voilà une bien mauvaise ambiance au sein de la famille.
Le Cned devient un vrai calvaire lorsqu’il est fait dans la mauvaise humeur, et que maman nous met un stress, ce qui nous rend la tâche encore plus difficile.
Les chansons de papa deviennent pessimistes puisqu’il est aussi de mauvaise humeur.

Au final, tout revient à l’humeur, mais elle n’est pas très stable dans cette famille, il suffit d’un détail désagréable pour que la journée soit gâchée. En même temps nous ne sommes pas tout à fait innocentes mais ça, ce n’est pas à moi de vous le décrire.

Deuxième chose tout à fait exaspérante : Les restos trois fois par jours. Je ne disais pas ça avant de partir mais voilà dix mois que nous mangeons au restaurant et devoir attendre près de trois quarts d’heure pour avoir son entrée, puis une demi-heure de plus pour manger son plat, et puis un quart d’heure enfin pour pouvoir avoir l’addition. Je trouve ça lassant et inutile, au final ça revient presque à plus cher, donc le restaurant est une chose que je vais oublier longtemps une fois revenue en France.

Encore une chose qui me répugne depuis que je suis en voyage : les plages. Le sable sec et piquant vient vous coller à la peau tandis qu’à chaque tentative de plongée vous voilà la bouche remplie d’eau amèrement salée et les yeux rouges comme sang. Puis vient l’heure où vous devez vous sécher, habiller, dessaler – si l’on peut appeler ça comme ça. Depuis que je suis en voyage il est compliqué d’accepter la plage, qui revient souvent étant donné le nombre de mer que nous traversons.

Avec un père aux gouts de luxe, une mère assoiffée d’aventure et une petite sœur qui ne perd de son dynamisme que lorsqu’elle le décide, il est difficile d’éviter les querelles, les restaurants ou les plages, et mon avis n’est jamais le plus important au sein de cette famille.

(Athéna)
Comme nous le contait très aimablement Jérômine, quelques lignes plus haut, un des problèmes qui nous cause le plus de tensions, à Indira et moi, est le sommeil. En effet, sous prétexte que le paysage est magnifique, on n’a pas le droit de fermer l’œil dans un bus, alors que ça nous permettrait pourtant de ne pas demander toutes les cinq minutes si le trajet est bientôt terminé. Certes, ce que l’on voit au travers de la vitre pendant un trajet est incroyable, mais pas au point de s’attirer les terribles foudres des parents parce que l’on a osé prendre du plaisir à nous reposer. C’est une des premières choses qui nous agace le plus, chez papa et maman. Mais ça n’est pas tout. Il y a aussi le problème des chambres : une matrimoniale avec un petit lit pour Vénus pour les parents, et une chambre avec deux lits simples pour nous. Soit, nous prenons la seconde. Mais quand ils osent glisser Vénus dans notre chambre, le soir, sous prétexte qu’elle préfère la chaleur de l’étage, alors qu’ils ont un lit pour elle seule, au rez-de-chaussé et que nous n’en avons pas, j’ai tendance à m’énerver rapidement. Et le comble est très certainement lorsqu’à nouveau, on se fait engueuler parce qu’on a dormi jusqu’à midi à cause de Vénus qui s’est très gentiment donné la peine de nous réveiller à maintes reprises alors que nous trônions dans nos rêves les plus profonds. Ils ont tellement pris l’habitude de ne plus dormir avec une fille de quatre ans qui veut aller aux toilettes, qui veut boire, qui veut regarder un film, qui veut plus de couvertures, ou dormir avec nous – et tout ça pendant la nuit -, qu’ils semblent oublier les insomnies qu’il est fréquent d’avoir avec ce genre d’enfant.

Si je ne dis pas plus de choses, ça n’est certainement pas parce que je n’ai plus rien à dire – détrompez-vous de suite – mais plutôt que je n’ai pas envie de répéter les aimables écrits de ma très chère et aimée sœur.

Bon voilà, c’est vraiment parce que vous nous l’avez demandé … On a respecté l’angle du sujet … Vous nous verrez sûrement d’un autre œil maintenant : plus humains, moins super héros probablement … Mais au final, on arrive bien à rigoler de tous nos travers, et c’est bien ça le principal !

Un peu plus près du soleil

On nous avait bien mis en garde contre le mal des montagnes : maux de tête, œdèmes, que sais-je encore … Rien de cela, ou presque, en tout cas rien de grave. Mais un sentiment de fatigue au bout de près de deux mois d’altitude, dû bien sûr à l’essoufflement permanent, mais surtout au froid constant. Pas tant dans la journée, où tongs et t.shirt à manches courtes sortent encore parfois des bagages, lors de promenades au soleil, mais le froid permanent dans les hôtels non chauffés, où il faut jongler entre débit et température pour se réchauffer convenablement sous la douche, a eu raison de nous. Nous avons eu plaisir à frôler les 4000 mètres en permanence, mais serons bien contents de redescendre de quelques centaines, pour quelques degrés de plus !

 

Et pour des détails plus précis, nous avons flirté avec  les 4 000 mètres et admiré des paysages des plus apaisants :

dans le salar d’Uyuni

Jérômine seule s’est aventurée pour rencontrer des paysans dans la région de Sucre, et a passé deux ou trois barrières à 4 000 pour y arriver

Dans les villages Jalq’a où nous avons descendu le chemin des Incas, et dormi au cratère de Maragua

Enfin à Sajama, à quelques heures de bus de la Paz