Le jour où le CNED devint un cauchemar…

 

Les vacances approchent, et il est temps de vous faire un bilan de l’année scolaire. Dans la Foire Aux Questions que l’on fera peut être un jour, en numéro un trouvera-t-on : « Et pour l’école, ça se passe comment ? »

Bien, répondait on tout au long de l’année. Athéna et Indira avaient fait le choix du CNED, pour être sûres de rester au top dans leur scolarité. Pas question de devenir nulles m’avaient elles dit. Donc tout au long de l’année, elles travaillèrent aussi assidument que possible dans un voyage autour du monde. C’est en autonomie qu’elles progressèrent probablement le plus. En effet, les cours du CNED sont très bien faits, et s’adressent directement à l’élève. Elles ne nous sollicitèrent donc que très peu, s’enfermant de longues journées dans leur chambre sur leur ordinateur, ce qui provoqua d’ailleurs parfois quelques tensions. Au fur et à mesure de l’année, elles accumulèrent un peu de retard, dû parfois aux délais postaux (l’envoi des devoirs en numérique pour la 5è n’étant hélas pas encore en place), mais dû aussi bien sûr à notre rythme de voyageurs qui nécessite de garder du temps également pour les acquis parallèles. « Tant que vous nous tenez au courant, et que vos filles continuent à travailler régulièrement, elles ne seront pas pénalisées » m’écrivait notre contact du CNED. Mais en même temps que le retard, elles accumulèrent aussi de bien bonnes notes. Certes moins bonnes que l’an dernier, mais peut on leur en vouloir ? Les moyennes, entre 14 et 16,5 cachaient quand même quelques notes en dessous de la moyenne, soyons honnêtees, grande première dans leur scolarité.

Aussi, quelle ne fut pas notre surprise à tous lorsque, peu avant la mi juin, nous reçûmes un courrier à notre domicile, relayé par mail par notre amie Nadia, proposant pour Athéna et Indira de terminer leur année de 5è sur les premiers mois de la rentrée prochaine si elles restaient au CNED, soit, si elles ne restaient pas au CNED, un redoublement !! Je dis bien proposant, puisque pour vous rassurer tout de suite, le redoublement de la 5è ne peut être imposé, et doit être validé par les parents. Surprise bien sûr dans un premier temps, suivie d’une haute incompréhension, puis d’une colère certaine (de ma part surtout, avouons -le). Colère notamment car aucun avertissement n’avait été posé pendant l’année sur l’impact de leur retard…

A quoi bon proposer un redoublement à une élève dont la moyenne générale avoisine le 15, quand bien même elle n’aurait pas fini le programme ? Que le CNED ne veuille pas considérer la situation exceptionnelle de notre année, et les acquis parallèles dont ont bénéficié Athéna et Indira pendant ce voyage, nous pouvons l’entendre (quoi que ;-)), puisque chaque élève au CNED a certainement une année exceptionnelle, sinon il ne serait pas au CNED. Mais que l’équipe ne considère pas les notes acquises au long de l’année, ni la moyenne générale de 18,75 qu’avaient Athéna et Indira l’an passé en 6è, là, ça dépasse ma capacité de tolérance …

Voilà les réflexions qui m’habitaient, et dont je fis part bien évidemment à notre contact du CNED. Celui-ci me répondit rapidement qu’en effet, puisqu’elles quittaient le CNED, un redoublement serait « une aberration ». Rassurée, je ravalai ma colère, et nous engageai naturellement à terminer le programme de 5è avant la rentrée. Athéna et Indira n’envisageaient pas bien évidemment de retrouver leurs camarades en 4è sans en savoir autant qu’eux !

J’en profite pour vous faire part d’un appel pour des écoles différentes ET publiques, afin de demander à l’Éducation nationale de prendre les dispositions nécessaires pour que chaque famille et chaque enseignant puissent, dans l’école publique et dans celles en partenariat avec l’Éducation nationale, enfin faire le choix entre un enseignement classique et un enseignement inspiré des réflexions des grands pédagogues tels que C.Freinet, M.Montessori, O.Decroly, R.Steiner-Waldorf, J.Dewey, J.Holt, P.Kergomard, J.Korczak … Et que ce choix soit rendu possible et gratuit pour toutes les familles et sur tout le territoire.

ainsi que leur groupe sur Facebook, pour les plus adeptes

Je vous rappelle aussi le documentaire passé sur Euronews au début de notre voyage (reportage sur trois familles, la nôtre est à 6’45)

 

 

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7 commentaires sur “Le jour où le CNED devint un cauchemar…

    • Merci, l’erreur est corrigée. C’est donc moi qui aurais besoin du CNED. Erreur qui, d’après alad, vient de l’édition américaine des Misérables de 1862 où le mot « cauchemard » apparaît ainsi …

  1. L’acheminement postal n’est déjà pas affaire simple…ne parlons pas du poids du papier blanc nécessaire . Mais la renommée de l’enseignement du CNED est bien connue.

  2. C’est sous mon nom, mais de la part d’emilie Rodière que je poste ce message. Elle a eu envie de réagir à cet article :

    « Pourquoi celui là? Pourtant je les lis tous avec attention et très souvent joie, toujours admiration et parfois une petite pointe d’envie.
    Mais j’ai déjà eu la chance de faire un bout de chemin avec vous alors…..Mais un jour, j’irai en Bolivie. D’ailleurs depuis 4 mois, je prends des cours d’Espagnol financés par L’AFDAS avec une prof colombienne qui est vraiment super.

    Je suis donc moi aussi retournée sur les bancs de l’école. Avec petite appréhension mais grande joie. Et j’ai découvert que les cours pour adultes sont bien plus flexibles, amusants, ludiques, intelligents même je dirais, que ceux que j’ai reçus de la 6ième à la terminale. Il est vrai que j’ai eu la chance de connaître les bancs d’une école pilote, Puisqu’à Paris dans les années 70, il y a avait des écoles publiques qui proposaient des enseignements autres avec des méthodes d’éducations différentes. Pas de note, pas de concurrence, pas d’enfant en échec, pas de professeur trop sévère.

    J’y ai appris beaucoup mais pas sur le monde tel qu’on nous le propose aujourd’hui. Celui du pragmatisme, de la productivité, du travail contre salaire ( ou contre note), du reste dans les rangs, je l’ai connu à mon entrée en 6ième. Dans mon cas, j’étais ravie d’avoir des notes enfin et d’être comme tout le monde mais c’est l’adolescence qui veut ça. En y repensant je crois qu’effectivement, il est urgent enfin d’oser modifier les règles de l’éducation nationale pour les enfants.

    Tout ce long Email juste pour dire ça.
    Je pense à vous.
    Merci de nous faire rêver
    Merci de partager
    Et oui, continuons de réagir et de lutter quand le modèle de vie ou de société que l’on nous propose est si sévèrement vissé qu’il en devient absurde et injuste.

  3. Alad a raison pour l’orthographe cauchemard des Misérables US . Et le Roman au XIXè siècle c’est le programme de 4è : alors tous et toutes fin prêt pour la rentrée ?

  4. Redoublement ! J’ai d’abord eu peur, et enfin été rassuré.
    Si ce n’était pas sérieux, je dirais qu’ils vous ont fait une bonne blague….
    Je pense que le CNED, restait la bonne formule, malgré que le  »tour du monde », n’avait peut être, pas trop été prévu dans leurs utilisateurs!
    Aller, je suis sur que les filles, vont terminer ce qui reste,et que Vénus, sais déjà lire en plusieurs langues,
    Bonne fin d’année scolaire !

  5. À ce rythme là, autant se payer une année tranquille loin de l’école et trouver un collège qui vous reprend en 4ème, quitte à mettre les bouchées doubles pendant un trimestre.
    Il faudrait 4 ans de programme de l’EN pour effleurer ce que vous avez vu en une année.

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