Les idées reçues…

Avant de partir, nous avions abordé en classe les idées que nous avions sur L’Inde à Paris :

– Les femmes portent-elles ces saris magnifiques qui nous font rêver dans les films de Bollywood?

– Quels types de commerces allons nous découvrir?

– Quelles religions ont les Indiens de Paris ?

– D’ailleurs viennent-ils tous d’Inde?

– Quelle(s) langue(s) parlent-ils?

– Quelles sont  les spécialités culinaires indiennes?

– Quels sont les loisirs des Indiens à Paris? Ont-ils importé le cricket?

Nous avions, avec Aude? repéré le terrain et pris des contacts avec des commerçants du quartier de La Chapelle ainsi que des membres de l’association du temple de Ganesh, rue Pajol. Lorsque j’ai expliqué aux élèves qu’il faudrait se déchausser pour pénétrer dans le temple, quelques réactions ( préjugés?))ne se sont pas faites attendre : »Pas question que j’enlève mes chaussures! », « Et si on nous les vole??? » « De toute façon c’est contre ma religion d’entrer dans un temple(sic!) ». J’ai donc fait preuve de ma patience légendaire, déployé tous mes talents d’oratrice (:))pour convaincre les dubitatifs : « si vous ne voulez pas enlever vos chaussures et entrer dans ce temple , vous ne venez pas!, est-ce clair? »…Tout le monde s’est déchaussé.

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Quelques règles basiques de l’écriture journalistique : La fameuse règle des 5 W

Quelques règles basiques de l’écriture journalistique.

 La fameuse règle des 5 W ( what ? Who ?  Where ? When ? Why ?)  traduite par :

Quoi ? Qui ? Où ? Quand ? Pourquoi ?

 

Les réponses à ces questions doivent intervenir dès le début de l’article afin de signaler au lecteur : voilà l’histoire que je vais te raconter.

Puis, le reste de l’article consistera à donner des détails, à expliquer comment ? et les conséquences : et alors ?

 

Avant de se lancer dans la rédaction, il faut choisir un Angle, c’est-à-dire la façon dont on

veut présenter le message essentiel, ce qu’on veut mettre en évidence. On ne peut pas tout dire dans un même article, il faut choisir. Par exemple, si tu dois écrire un article sur un match de foot tu as différentes façons de présenter le déroulement du match. Tu peux parler de l’arbitrage, de  l’état du terrain, d’un joueur en particulier, d’un entraîneur, de l’importance de ce match pour les  deux équipes… Attention, quand tu as choisis un angle, il faut t’y tenir pour ne pas noyer le lecteur dans un flot infini de renseignements, de détails.

 

Quelques conseils :

  1. 1.       Commencer par écrire, pour soi, ce message essentiel (en une ou deux phrases).

Si la réponse au « Quoi de neuf ? » est claire dans notre tête, elle le sera sur le papier et pour le lecteur.

 

  1. 2.      Bien vérifier que notre premier paragraphe répond aux questions de référence ( les 5W).

 

  1. 3.       Soignez la première phrase (ou premiers mots) de l’article appelée « l’attaque ». C’est l’entrée dans votre article, c’est l’invitation à poursuivre la lecture donc il faut absolument convaincre le lecteur que l’histoire que vous allez lui conter va l’intéresser. Il faut éveiller sa curiosité.

 

  1. 4.       Le titre : c’est un des premiers niveaux de lecture avec le chapo et l’illustration. Il est conseillé de le rédiger en tout dernier et de le choisir court. Ça peut-être une question, une citation, un chiffre, une interjection…Il peut être :
  • informatif : il répond à la question « Quoi ? » ou bien aux questions Qui ? Quoi ?
  • incitatif : c’est-à-dire qu’il ne donne pas directement d’information sur le contenu de l’article, il sous-entend ce contenu par des mots clés, mystères, des jeux de mots, des associations de mots, des adjectifs, une citation d’un protagoniste de l’article… Soyez créatif !

 

  1. 5.       Utilisez un vocabulaire simple mais riche : évitez l’utilisation répétée des verbes pauvres comme faire, avoir, mettre…

Évitez les redondances (répéter plusieurs fois le même mot, adjectif, verbe…).

Evitez les phrases trop longues en gardant à l’esprit que la phrase la plus simple se compose d’un sujet, d’un verbe et d’un complément.

 

  1. 6.       soignez votre dernière phrase appelée « la chute » car c’est elle qui laissera le lecteur sur une impression générale (bonne, mauvaise, en réflexion…) de votre article.

 

Sur le terrain

 

Avoir de matériel pour prendre des notes : petit carnet, crayon ou stylo,

prendre un maximum de notes portant sur les propos de leur interlocuteur

mettre tous leurs sens en éveil pour rendre compte : du lieu ; de l’attitude de la personne qui s’adresse à eux ; de ce qui les intéresse, les choque ; éventuellement, des odeurs, des couleurs…

Retenir l’essentiel de ce que l’on a entendu, vu, ressenti

De retour en classe, les élèves, sans relire leurs notes, rapportent ce qu’ils ont retenu, appris. Ce qui les a intéressés est susceptible d’intéresser leurs lecteurs…
L’enseignant écrit au tableau les différentes idées émises, les regroupe pour faire apparaître les idées principales et les réunit sous un mot-clé. On affine ainsi l’angle retenu.
Puis structurer les différents points dégagés ; les uns constitueront l’article de fond ; les autres permettront de réaliser des encadrés : historique, données chiffrées, portrait de l’interlocuteur…Les points forts de l’échange seront reproduits tels qu’ils ont été prononcés : l’article s’en trouvera aéré et plus convaincant.

Ecrire seul ou avec les autres ?

Chaque élève peut se mettre à écrire tout ou partie de l’article ou des articles. Le professeur ou le groupe d’élèves retient le plus cohérent dans les divers écrits. Le texte ainsi produit est relu collectivement et restructuré, complété, des passages sont supprimés ou ajoutés. Avec des élèves, même en difficulté, on peut, grâce à ce type d’écriture collective, obtenir un article élaboré.

Choisir un système temporel adapté

Le choix du système temporel peut changer l’impression du lecteur. Dans la presse, le plus souvent, le chapeau est rédigé au présent ou au passé composé. Des choix différents sont faits pour le corps de l’article :

  • un compte rendu de visite rédigé au présent de l’indicatif fait vivre l’action, on valorise, on dramatise l’événement ;
  • le choix du passé simple (plutôt rare dans l’écrit de presse) met à distance, donne l’impression d’une saga ;
  • le passé composé est le plus neutre ; c’est le temps employé à l’oral pour raconter son passé proche, les événements qui nous ont touchés et nous touchent encore.

Jouer avec la subjectivité de la langue

Le travail sur les titres est, de ce point de vue, essentiel : il ne faut pas se contenter de rester dans l’informatif. Comment ? Un adjectif, un adverbe, un terme à forte connotation méliorative ou péjorative, un signe de ponctuation suffit à susciter l’intérêt du lecteur.

 

 

– Utiliser le présent plutôt que le passé

– Eviter les tournures négatives

– Employer la forme active plutôt que passive

– Chasser les clichés et les formules toutes faites

– Mettre de l’intérêt humain : employer le « nous », le « vous », le style direct

– Varier la ponctuation

L’Inde à Paris

Avant d’aller à la rencontre de la culture indienne à Paris, nous avons reçu en classe, le jeudi 12/09, deux photo-reporters  Guillaume Collanges ( Photographe) et Aude Raux (Rédactrice).

Ils nous ont appris quelques techniques de prises de vue et de questionnement, préalable indispensable avant notre sortie sur le terrain parisien….

Metraglob, lui, est plutôt naïf…

Non, Metraglob n’était pas devant les statues d’amoureux avec son amoureuse… Il a découvert le musée des arts tribaux de Khajuraho, et n’a pas pu en décoller tant ça lui a plu ! Il sait aussi l’amour de Nadia pour les éléphants, et a choisi une belle pièce pour prendre la pose.

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Il partage avec sa classe quelques photos qu’il a eu le droit de faire, à titre tout à fait exceptionnel ! Et n’ayant pas pu monter dans le Kalap tree, il se demande si les élèves seront inspirés par de si belles peintures d’arbres !

Drôle de tête se sent moins seule !

Drôle de tête est allé visiter les temples de Khadjuraho, et il a eu une belle surprise ! Il a retrouvé plein de copains qui avaient une aussi drôle de tête que lui ! Génial non ?

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Bien sûr, sur ces temples classés au patrimoine mondial, il y avait beaucoup de très belles sculptures à admirer toute la journée. Mais nous ne rentrerons pas ici dans tous les détails 😉

Du papier sans arbre !

A Orchha, on était bien contents de découvrir une usine de papier sans arbre ! Taragram produit en effet du papier à partir de récup’ de tissus, ou de vieux papiers. On n’a pas tout compris aux explications techniques, vu qu’il n’y avait pas d’explications, mais on a visité l’usine, c’était bien beau. Et leur papier est aussi magnifique !

Tara signifie « Technology and Action for Rural Advancement » et gram en Hindi veut dire village. Depuis 1995 Taragram a pour but de montrer la viabilité économique et la durabilité de ce système de production. En bénéficient les femmes de la région.

The Kalap Tree

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Voilà, Aladin a enfin trouvé son arbre ! Le Kalap tree, ou encore le Maran Imly en Hindi. Nous on l’a appelé « l’arbre de papa ». A peine arrivé à Orchha, en se rendant vers le petit village de Ganj, il l’avait repéré de loin. Seul et majestueux au milieu de rien, il a tout de suite compris que son quadricoptère accomplirait enfin sa mission ! Au lever, au coucher du soleil, il ne l’a pas lâché, jusqu’à brûler un moteur, qui a valu au drone une chute de plusieurs mètres. Mais les prises de vue étaient faites, Aladin était heureux !

Nous voilà maintenant bloqués à Khajuraho, à attendre les hélices de rechange venues d’Australie semblerait il, pour pouvoir voler à nouveau…

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